2.2. Dioxyde de soufre
2.2. Réseau Télémétrique

2.2.1.1. Résultats de l'année 1997

Le dioxyde de soufre est certainement le polluant le mieux surveillé en Région wallonne; toutes les stations du Réseau Télémétrique sont équipées de moniteurs permettant la mesure du SO2. Les résultats de ces mesures sont repris au Tableau 4 pour les valeurs semi-horaires, et au Tableau 5 pour les moyennes journalières. Les résultats de l'année 1996 sont repris pour comparaison.

1996
Station
Localité
Nombre de valeurs
Moyenne

(µg/m³)
Médiane

(µg/m³)
P90

(µg/m³)
P95

(µg/m³)
P98

(µg/m³)
TMCH01
Marchienne-au-Pont
(10816)
(21)
(15)
(39)
(61)
(93)
TMCH02
Marcinelle
(10918)
(16)
(13)
(28)
(38)
(55)
TMCH03
Charleroi (Gl. Michel)
(12158)
(22)
(16)
(45)
(60)
(76)
TMCH04
Lodelinsart
(11652)
(19)
(13)
(40)
(52)
(68)
TMCH05
Châtelineau
(12900)
(24)
(18)
(44)
(60)
(80)
TMEG01
Engis
14996
37
25
79
104
145
TMLG03
Liège (P. des Congrès)
15152
17
11
32
45
60
TMLG04
Angleur
15277
12
7
24
33
48
TMLG05
Liège (Coronmeuse)
(10666)
(15)
(12)
(30)
(39)
(49)
TMMO01
Mons
15216
14
12
19
27
41
TMNT01
Dourbes
15691
11
10
15
18
29
TMNT02
Corroy-le-Grand
14222
14
12
19
27
41
TMNT03
Vezin
14187
13
10
18
26
44
TMNT04
Offagne
15521
11
10
15
17
27
TMNT05
Sinsin
14847
12
10
17
19
28
TMNT06
Ste Ode
(12517)
(11)
(9)
(16)
(18)
(30)
TMNT07
Habay-la-Neuve
15235
12
10
17
22
33
TMNT08
Eupen
15645
14
11
21
32
50
TMNT09
Vielsalm
15064
11
9
14
17
29
TMSG01
Jemeppe
13172
18
13
38
50
63
TMSG02
St-Nicolas
14552
16
9
37
50
65

1997
Station
Localité
Nombre de valeurs
Moyenne

(µg/m³)
Médiane

(µg/m³)
P90

(µg/m³)
P95

(µg/m³)
P98

(µg/m³)
TMCH01
Marchienne-au-Pont
15643
13
6
33
49
72
TMCH02
Marcinelle
15655
10
5
20
32
60
TMCH03
Charleroi (Gl. Michel)
15211
16
9
35
51
73
TMCH04
Lodelinsart
13792
14
8
30
44
61
TMCH05
Châtelineau
15745
17
11
36
53
74
TMEG01
Engis
15414
37
19
90
121
172
TMLG03
Liège (P. des Congrès)
16016
12
8
26
38
54
TMLG04
Angleur
15351
9
5
17
27
45
TMLG05
Liège (Coronmeuse)
15583
11
6
22
32
51
TMMO01
Mons
16295
8
4
14
25
48
TMNT01
Dourbes
15383
6
4
9
16
33
TMNT02
Corroy-le-Grand
16262
9
6
16
26
44
TMNT03
Vezin
15311
8
4
16
25
44
TMNT04
Offagne
15194
6
4
8
15
31
TMNT05
Sinsin
13886
7
4
11
18
35
TMNT06
Ste Ode
14371
6
4
8
14
34
TMNT07
Habay-la-Neuve
15354
7
4
12
21
42
TMNT08
Eupen
15978
9
4
18
33
61
TMNT09
Vielsalm
15288
6
4
7
12
30
TMSG01
Jemeppe
15508
15
9
35
48
65
TMSG02
St-Nicolas
16030
13
7
30
42
57

Tableau 4 : Dioxyde de soufre - Réseau Télémétrique - Valeurs semi-horaires - Statistiques 1996 et 1997

1996
Station
Localité
Nombre de jours
Moyenne

(µg/m³)
Médiane

(µg/m³)
P90

(µg/m³)
P95

(µg/m³)
P98

(µg/m³)
TMCH01
Marchienne-au-Pont
(237)
(21)
(16)
(32)
(50)
(95)
TMCH02
Marcinelle
(246)
(16)
(14)
(26)
(31)
(59)
TMCH03
Charleroi (Gl. Michel)
(271)
(22)
(17)
(40)
(55)
(67)
TMCH04
Lodelinsart
(258)
(19)
(16)
(36)
(46)
(61)
TMCH05
Châtelineau
289
24
19
41
53
67
TMEG01
Engis
338
37
30
69
78
90
TMLG03
Liège (P. des Congrès)
337
17
14
28
39
58
TMLG04
Angleur
342
12
8
22
28
46
TMLG05
Liège (Coronmeuse)
237
15
13
27
34
49
TMMO01
Mons
336
14
12
19
25
37
TMNT01
Dourbes
348
11
10
15
18
30
TMNT02
Corroy-le-Grand
312
14
12
19
23
34
TMNT03
Vezin
312
13
11
18
22
37
TMNT04
Offagne
342
11
10
14
18
26
TMNT05
Sinsin
333
12
11
15
18
25
TMNT06
Ste Ode
(272)
(11)
(10)
(15)
(19)
(24)
TMNT07
Habay-la-Neuve
338
11
10
16
21
31
TMNT08
Eupen
347
14
12
22
29
41
TMNT09
Vielsalm
333
11
10
14
18
26
TMSG01
Jemeppe
297
18
15
29
41
51
TMSG02
St-Nicolas
325
16
13
31
39
50

1997
Station
Localité
Nombre de jours
Moyenne

(µg/m³)
Médiane

(µg/m³)
P90

(µg/m³)
P95

(µg/m³)
P98

(µg/m³)
TMCH01
Marchienne-au-Pont
346
13
9
30
39
54
TMCH02
Marcinelle
350
10
6
18
28
55
TMCH03
Charleroi (Gl. Michel)
349
16
12
29
41
68
TMCH04
Lodelinsart
314
14
10
26
38
54
TMCH05
Châtelineau
352
17
13
32
44
67
TMEG01
Engis
350
37
30
75
93
104
TMLG03
Liège (P. des Congrès)
359
12
10
21
30
46
TMLG04
Angleur
342
9
6
14
21
42
TMLG05
Liège (Coronmeuse)
347
11
8
19
27
50
TMMO01
Mons
362
8
5
12
21
44
TMNT01
Dourbes
346
6
4
8
14
30
TMNT02
Corroy-le-Grand
361
9
7
13
18
40
TMNT03
Vezin
340
8
6
13
17
41
TMNT04
Offagne
339
6
4
7
14
35
TMNT05
Sinsin
311
7
4
10
15
29
TMNT06
Ste Ode
340
6
4
7
11
38
TMNT07
Habay-la-Neuve
343
7
5
11
18
41
TMNT08
Eupen
358
9
5
17
30
53
TMNT09
Vielsalm
340
6
4
7
11
29
TMSG01
Jemeppe
356
15
12
26
37
49
TMSG02
St-Nicolas
357
13
10
24
31
45

Tableau 5 : Dioxyde de soufre - Réseau Télémétrique - Valeurs journalières - Statistiques 1996 et 1997

Les teneurs en dioxyde de soufre apparaissent comme relativement faibles. Une station, celle d'Engis, mesure des concentrations plus élevées. La topographie particulière des lieux et l'influence des industries voisines expliquent son comportement totalement différent des autres stations.

Les paramètres statistiques pour 1997 sont inférieurs à ceux de 1996. Cette information doit être relativisée. En effet, les changements apportés lors de la modernisation du RDRC ont permis de diminuer le minimum mesurable pour le dioxyde de soufre. A l'heure actuelle, les concentrations moyennes étant très faibles, cet abaissement de limite de détection a une influence non négligeable sur les paramètres statistiques, particulièrement sur les percentiles faibles et la moyenne, et peut contribuer à une apparente diminution enregistrée par rapport à l'année précédente.

Par contre, les percentiles 98 de certaines stations, principalement des stations rurales, sont légèrement plus élevés, probablement à cause de l'épisode de pollution du début du mois de janvier. Cet épisode se traduit par une augmentation des différents paramètres statistiques mensuels pour le mois de janvier (Tableau 6).

Charleroi , avenue Général Michel (TMCH03)
Mois
Nombre de valeurs
Moyenne

(µg/m³)
Médiane

(µg/m³)
P90

(µg/m³)
P95

(µg/m³)
P98

(µg/m³)
Janvier 97
1342
45
40
80
94
126
Février 97
1173
13
10
25
34
47
Mars 97
1361
18
14
34
46
61
Avril 97
1307
16
13
32
41
58
Mai 97
1267
9
6
18
29
39
Juin 97
1258
9
6
18
24
36
Juillet 97
1305
10
6
21
31
46
Août 97
1160
10
6
21
29
51
Septembre 97
1042
13
8
29
36
51
Octobre 97
1339
17
12
36
43
63
Novembre 1997
1305
11
8
23
27
35
Décembre 1997
1352
14
10
25
33
48

Tableau 6 : Dioxyde de soufre - Réseau Télémétrique - Statistiques mensuelles 1997 - Station de Charleroi (TMCH03)

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2.2.1.2. Variations saisonnières

Les teneurs en dioxyde de soufre varient avec les saisons, et les épisodes de fortes concentrations se rencontrent durant la saison froide (Figure 9). D'une part, les conditions climatiques en hiver sont plus défavorables à la dispersion des polluants et, d'autre part, les émissions dues aux rejets du chauffage domestique sont plus importantes.

En période d'inversion de température, les polluants sont confinés à basse altitude et cet effet peut être encore renforcé par l'effet de cloche (voir introduction). En milieu urbain, la part du chauffage domestique peut alors devenir importante car les émissions s'effectuent à basse altitude, alors que la plupart des installations industrielles sont équipées de grandes cheminées.



Figure 9 : Dioxyde de soufre - Evolution des concentrations journalières - Stations de Charleroi (TMCH03), de Liège (TMLG03) et de Vezin (TMNT03)

En 1997, les concentrations furent particulièrement élevées durant la première moitié du mois de janvier et la moyenne mensuelle de janvier fut de deux à trois fois plus élevée que celle de février. La raison de cet épisode peut se trouver dans les conditions météorologiques régnant durant cette période :

Le mois de janvier à Uccle fut caractérisé par un déficit très exceptionnel(1) des précipitations, un déficit très anormal(2) de la vitesse moyenne du vent, un déficit des températures et un excès très anormal de l'insolation.

Du 1er au 13 janvier, notre temps fut déterminé par des courants continentaux très froids associés à l'anticyclone de Sibérie. Par la suite, suite au déplacement de la zone de haute pression, ces courants devinrent plus doux.

(1) très exceptionnel = phénomène égalé ou dépassé en moyenne une fois tous les 100 ans.

(2) très anormal = phénomène égalé ou dépassé en moyenne une fois tous les 10 ans.

Source : " Bulletin mensuel, Observations climatologiques ", Institut Royal de Météorologie.

Durant la première quinzaine de janvier, tous les facteurs défavorables étaient réunis pour une pollution par le dioxyde de soufre : températures faibles (mauvaise dispersion et forte émission due au chauffage), vitesses de vent faibles (mauvaise dilution), peu de précipitations (pas de lavage) et courants continentaux (masse d'air pollué).

A la Figure 10, nous avons repris les différents paramètres météorologiques mesurés à la station de Charleroi. Durant la première moitié du mois, les températures sont négatives. On note également la direction du vent très constante, signe d'une grande stabilité des conditions atmosphériques.

La Figure 11 reprend l'évolution pour le mois de janvier de la différence de température entre les niveaux 114 m et 8 m du mât situé sur la colline de Cointe (Liège). On remarque nettement les inversions de température (valeurs positives sur le graphique).







Figure 10 : Paramètres météorologiques - Janvier 1997 - Charleroi (TMCH04)

Figure 11 : Différence de température entre les niveaux 114 m et 8 m - Janvier 1997 - Liège (TMSG02)

Le caractère saisonnier de la pollution par le dioxyde de soufre peut également être mis en évidence en étudiant le rapport entre les concentrations mesurées durant la saison froide et les concentrations durant la saison chaude (Tableau 7). Ce rapport peut également permettre de caractériser le milieu avoisinant la station. En effet, en été, les principales sources de dioxyde de soufre sont industrielles. Par contre, en hiver, à cette part industrielle, vient s'ajouter une pollution attribuable au chauffage. Le rapport entre les concentrations moyennes en hiver et les concentrations moyennes en été sera donc d'autant plus grand que l'influence du chauffage se fait sentir sur la station et ce rapport sera logiquement plus élevé pour une station urbaine que pour une autre station.

Station
Localité
Rapport hiver 96-97/été 97
TMCH01
Marchienne-au-Pont
2.6
TMCH02
Marcinelle
2.3
TMCH03
Charleroi (Gl. Michel)
2.0
TMCH04
Lodelinsart
2.3
TMCH05
Châtelineau
2.3
TMEG01
Engis
1.3
TMLG03
Liège (P. des Congrès)
2.0
TMLG04
Angleur
2.3
TMLG05
Liège (Coronmeuse)
2.4
TMMO01
Mons
2.4
TMNT01
Dourbes
2.1
TMNT02
Corroy-le-Grand
2.0
TMNT03
Vezin
1.8
TMNT04
Offagne
2.0
TMNT05
Sinsin
1.8
TMNT06
Ste Ode
2.2
TMNT07
Habay-la-Neuve
1.9
TMNT08
Eupen
1.9
TMNT09
Vielsalm
2.1
TMSG01
Jemeppe
2.0
TMSG02
St-Nicolas
2.3

Tableau 7 : Dioxyde de soufre - Rapport hiver 96-97/été 97

Bien que l'environnement des différentes stations varie très fort, les rapports hiver/été ne changent guère de manière significative. Il semble donc que la part des émissions dues au chauffage n'est guère importante par rapport aux émissions d'origine industrielle et à la pollution transfrontalière et qu'aucune des stations ne soit sous l'influence d'un milieu uniquement urbain.

Le comportement de la station d'Engis est totalement différent et le rapport plus proche de 1 nous confirme que cette station est sous la forte influence d'une source industrielle plus ou moins constante.

En Belgique, l'influence de la pollution transfrontalière n'est pas à négliger. Ainsi, à Eupen, on observe régulièrement des pics, absents pour les autres stations, alors que cette station est éloignée de toute source belge. En réalité, il semble bien que le dioxyde de soufre mesuré à cette station provienne de l'Allemagne (sud-ouest) comme le montre la rose de pollution de la Figure 12.

Figure 12 : Dioxyde de soufre - Rose de pollution - Hiver 96-97 - Station d'Eupen (TMNT08)

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2.2.1.3. Evolution à long terme

Les évolutions à long terme des moyennes mensuelles sont tracées sur la Figure 13, tandis que les évolutions des paramètres statistiques (valeurs journalières) sont reprises à la Figure 14.



Figure 13 : Dioxyde de soufre - Réseau télémétrique - Evolution à long terme - Stations de Charleroi (TMCH03), de Liège (TMLG03) et de Vezin (TMNT03)



Figure 14 : Dioxyde de soufre - Réseau télémétrique - Evolution des statistiques - Stations de Charleroi (TMCH03), de Liège (TMLG03) et de Vezin (TMNT03)

Depuis le début des mesures, les concentrations en dioxyde de soufre n'ont cessé de baisser. Cette diminution est à mettre directement en rapport avec la diminution des émissions qui tient à plusieurs facteurs : abandon progressif de combustibles contenant beaucoup de soufre (charbon, fuel) au profit de combustibles plus propres (gaz naturel, ...), limitation de la teneur en soufre des combustibles, augmentation de la part du nucléaire dans la production d'énergie, utilisation plus rationnelle de l'énergie, développement de l'épuration des rejets et aussi, il faut bien l'avouer, déclin de l'industrie lourde au profit du secteur tertiaire.

Même si les concentrations en 1997 furent inférieures à 1996, on a rencontré une légère augmentation des teneurs en dioxyde de soufre en 1995 et 1996. Or, les émissions sont, pour la Région wallonne, en constante diminution (Tableau 8). La situation des régions limitrophes étant identiques, on peut légitimement se demander si un apport venant de pays plus éloignés (notamment des pays de l'Est) ne pourrait pas expliquer cette augmentation.

On note également, à la Figure 14, la diminution des minima mesurés, causée par le changement des limites de détection.

Estimation des émissions SOx

Tonnes/an
1990
95 105
1991
100 835
1992
98 453
1993
87 285
1994
71 437
1995
66 362

Tableau 8 : Evolution des taux d'émission en SOx (SO2+SO3) pour la Région wallonne.

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2.2.1.4. Norme et catégories ISSeP

La norme pour le SO2 est étroitement liée aux poussières en suspension (méthode des Fumées Noires) et il existe différentes valeurs limites suivant la concentration des particules en suspension. Cette norme est respectée en 1997 pour toutes les stations.

La Figure 15 reprend l'évolution depuis 1980 des paramètres statistiques sur lesquels porte la norme. Si la tendance pour ces 15 dernières années est à la baisse, on remarque toutefois une légère augmentation des P98 à partir de 1994, signe d'une pollution occasionnelle qui serait en augmentation.



Figure 15 : Dioxyde de soufre - Réseau télémétrique - Evolution des médianes et des percentiles 98 - Stations de Charleroi (TMCH03), de Liège (TMLG03) et de Vezin (TMNT03)

Parallèlement à la norme en vigueur, l'ISSeP a défini différentes catégories (Tableau 9). Suivant cette classification, toutes les stations appartiennent à la catégorie des valeurs faibles.

Valeurs faibles
Valeurs élevées
Valeurs très élevées
Si poussières
> 40 µg/m³
médiane des valeurs journalières
< 40 µg/m³
40 <= µg/m³ médiane des valeurs journalières < 80 µg/m³
médiane des valeurs journalières >= 80 µg/m³
Si poussières
<= 40 µg/m³
médiane des valeurs journalières
< 60 µg/m³
60 µg/m³ <= médiane des valeurs journalières < 120 µg/m³
médiane des valeurs journalières
>= 120 µg/m³

Tableau 9 : Dioxyde de soufre - Catégories ISSeP

La norme actuelle étant largement respectée, il est intéressant de se pencher sur les propositions de Directive Européenne (98/C 9/05). Les futures normes ne sont plus basées en terme de percentiles, mais plutôt en terme de dépassements, et ce, d'une manière analogue à la Directive pour l'ozone (Tableau 10).

Période considérée
Valeur limite
Date à laquelle la valeur limite doit être respectée
Valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine
1 h
350 µg/m³ à ne pas dépasser plus de 24 fois par année civile
1/01/2005
Valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine
24 h
125 µg/m³ à ne pas dépasser plus de 3 fois par année civile
1/01/2005
Valeur limite pour la protection des écosystèmes applicable à distance des sources
Année civile + hiver (1/10 au 31/03)
20 µg/m³ Deux ans après l'entrée en vigueur de la Directive

Tableau 10 : Dioxyde de soufre - Valeurs limites (proposition de Directive 98/C 9/05)

Ces futures valeurs limites sont dès à présent respectées. La seule station présentant des dépassements pour la protection de la santé est la station d'Engis (respectivement 5 et 1). La valeur pour la protection des écosystèmes n'est applicable qu'aux zones éloignées de toute source (industrie, zone urbaine ou routes), c'est-à-dire aux stations de background; elle est donc respectée pour toutes les stations en Région wallonne.

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2.2.1.5. Répartition géographique

Dans le but de distinguer les stations entre elles, nous avons repris sur la Carte 2 la répartition des valeurs journalières selon les trois catégories définies précédemment. On constate que les stations devant faire l'objet d'une attention particulière sont les stations de Charleroi (et plus particulièrement TMCH03 et TMCH05) et surtout la station d'Engis (TMEG01).

Carte 2 : Dioxyde de soufre - Catégories ISSeP

On peut également remarquer que, même pour les stations à caractère rural, il y a eu au moins un jour où les valeurs mesurées pouvaient être considérées comme élevées suivant notre classification, à cause de l'épisode du mois de janvier. Durant la même période, la station d'Eupen a enregistré 4 valeurs élevées, contre aucune en 1996. Il faut également noter la diminution (de 10 valeurs élevées en 1996 à 5 en 1997) pour la station de Marchienne-au-Pont.

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2.2.1.6. Journée et semaine moyennes

Les graphiques de la Figure 16 reprennent l'évolution d'une journée moyenne, pour l'hiver 96/97 et pour l'été 97, de deux stations typiques d'un environnement urbain (Liège, parc de la Boverie et Charleroi, av. G. Michel), ainsi qu'une station rurale (Offagne).


Figure 16 : Dioxyde de soufre - Journée moyenne - Stations de Liège, parc de la Boverie (TMLG03), d'Offagne (TMNT02) et de Charleroi, av. Général Michel (TMCH03)

Les concentrations en dioxyde de soufre augmentent progressivement vers 5 - 6 heures (GMT), le matin, pour atteindre un maximum entre 8 et 10 heures et, ensuite, rejoindre le niveau initial. Cette évolution journalière résulte probablement de la reprise des activités diurnes. Ce profil ne se retrouve pas pour la station d'Offagne, où les concentrations sont plus ou moins constantes. Le décalage du profil entre les deux saisons s'explique facilement par le décalage entre l'heure d'été et l'heure d'hiver (les graphiques sont exprimés en temps universel). En général, le profil est moins marqué en hiver qu'en été.

Deux stations montrent des profils totalement différents des autres stations (Figure 17) : celle d'Engis et celle d'Eupen. Le matin, vers 7 - 8 h, les concentrations en dioxyde de soufre diminuent pour augmenter dans la soirée. Cet effet se marque plus durant l'été qu'en hiver.

Ces profils sont plus difficiles à expliciter, mais il est possible d'émettre certaines hypothèses. Ainsi, à Engis, à condition que les émissions soient plus ou moins constantes, la différence entre les concentrations diurne et nocturne peut s'expliquer par un effet de vallée. Le jour, le fond de la vallée se réchauffe moins vite que le plateau créant ainsi un courant de la vallée vers l'extérieur. La nuit, le phénomène s'inverse avec comme conséquence un rabattement des fumées vers la vallée.


Figure 17 : Dioxyde de soufre - Journée moyenne - Station d'Engis (TMEG01) et d'Eupen (TMNT08)

Pour la station d'Eupen, la situation est moins claire car il faut tenir compte des sources situés de l'autre côté de la frontière. A titre indicatif, les roses de pollution pour la nuit et pour la journée sont reprises à la Figure 18.


Figure 18 : Dioxyde de soufre - Rose de pollution - Hiver 96/97 - Comparaison entre le jour et la nuit - Station d'Eupen (TMNT08)

Les concentrations en dioxyde de soufre varient peu en fonction du jour de la semaine (Figure 19). On note cependant une très légère diminution le week-end (plus visible en été).



Figure 19 : Dioxyde de soufre - Semaine moyenne - Stations de Liège, parc de la Boverie (TMLG03), d'Offagne (TMNT02) et de Charleroi, av. Général Michel (TMCH03)

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2.2.1.7. Interaction avec d'autres polluants

Les particules en suspension

La norme applicable au dioxyde de soufre associe la pollution par le dioxyde de soufre aux particules en suspension mesurées par la méthode des Fumées Noires. Cette approche, assez ancienne, trouve sa justification dans des considérations toxicologiques, l'association des deux polluants se révélant néfaste. Une autre raison est que ces deux polluants provenaient majoritairement d'une même source, la combustion du charbon. La situation a évolué, mais il semble actuellement toujours intéressant d'étudier les interactions car les particules en suspension contiennent une grande proportion de sulfates provenant directement de la condensation du dioxyde de soufre.

Le graphique de la Figure 20 reprend les évolutions parallèles de ces deux polluants, alors que le graphique de la Figure 21 tente d'établir la corrélation entre les deux. Les évolutions des deux polluants montrent des similitudes mais également des différences et les rapports SO2/fumées ne sont pas constants, ce qui se traduit par une corrélation peu satisfaisante.

L'association entre les deux polluants est donc bien discutable car :

Cette approche ne semble plus guère d'actualité et n'est plus reprise dans les réglementations en discussion.

Figure 20 : Dioxyde de soufre et Fumées Noires - Hiver 96/97 - Station de Charleroi av. Général Michel

Figure 21 : Concentrations en dioxyde de soufre en fonction des concentrations en Fumées Noires - Hiver 96/97 - Station de Charleroi av. Général Michel

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