Elément relativement peu abondant dans la croûte
terrestre (13 ppm), le plomb est de loin le métal lourd
le plus important pour la pollution atmosphérique. L'utilisation
principale du plomb est la fabrication de batteries, mais il entre
également dans la composition de divers alliages.
Le plomb est certainement le métal qui a fait l'objet des
premières études sur les métaux présents
dans l'atmosphère. En effet, si les quantités naturellement
présentes ne justifient pas ces attentions particulières,
le plomb est un élément utilisé pour corriger
l'indice d'octane de l'essence et par conséquent émis
en abondance.
Actuellement, la part toujours plus importante du marché
occupée par l'essence sans plomb a rendu la surveillance
de ce métal toxique beaucoup moins critique.
9.4.14.1. Particules en suspension
Toutes les stations du Réseau Métaux Lourds en Région
wallonne surveillent ce polluant (Tableau 93).
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Par rapport à l'année précédente,
on enregistre généralement des concentrations un
peu plus élevées en 1997. Cette augmentation est
plus marquée pour 3 stations : Marche-les-Dames (MLNA01),
Ath (MLAT01) et Dampremy (MLCH03), ces deux dernières enregistrant
même les plus fortes concentrations du Réseau.
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La Figure 106 retrace l'évolution des concentrations journalières
pour l'année 1997 pour une station de Charleroi, une station
liégeoise et une station de fond.
Comme pour la plupart des polluants, les concentrations en plomb
sont plus élevées en hiver (dispersion plus faible)
qu'en été.
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Les Figures 107 et 108 retracent, respectivement, l'évolution
à long terme des concentrations en plomb et l'évolution
des principaux paramètres statistiques.
Les diminutions des concentrations en plomb sont flagrantes. Cet
élément est le polluant par excellence permettant
de juger de l'impact de décisions politiques. En effet,
le plomb présent dans l'atmosphère provient essentiellement
des émissions du trafic. Si, suite à la généralisation
des pots catalytiques, l'essence sans plomb (disponible depuis
1989 en Belgique) occupe une part de plus en plus importante du
marché, la diminution est plus ancienne et provient également
de la limitation de la teneur en plomb dans l'essence plombée :
0.55 g/l le 1/01/78, 0.45 g/l le 1/10/78, ensuite 0.40 g/l en
1982 et enfin 0.15 g/l en 1987.
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Le plomb fait l'objet d'une norme ayant valeur légale en
Belgique : 2 µg/m³ en moyenne annuelle.
L'Organisation Mondiale pour la Santé (O.M.S.) recommande
comme valeur guide 0.5 µg/m³ en moyenne annuelle. A
cette valeur guide, l'Institut d'Hygiène et d'Epidémiologie
(I.H.E.) a ajouté une valeur de 2 µg/m³ pour
le centile 98 et un maximum journalier à ne pas dépasser
de 5 µg/m³.
Sur base de la valeur guide O.M.S. , l'ISSeP propose une classification
des différents sites (Tableau 94).
< 0.50 µg/m³ |
La norme et les valeurs guides sont respectées, sauf pour
la station d'Ath qui a enregistré un dépassement
à 5.720 µg/m³, et toutes les stations sont classées
dans la catégorie des valeurs faibles.
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L'emplacement des différentes stations et la répartition
des valeurs quotidiennes selon les trois catégories définies
au paragraphe précédent sont reprises sur la Carte
13.
La situation générale est satisfaisante. Toutefois,
quelques stations peuvent encore faire l'objet d'une surveillance
plus attentive : les stations de Dampremy, d'Ath et, dans
une moindre mesure, les stations de Jemeppe, de Liège (Ile
Monsin), d'Angleur et de Marche-les-Dames.
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Le plomb étant typiquement un polluant automobile, les
concentrations varient selon le jour de la semaine, avec un minimum
le dimanche correspondant à une baisse du trafic (Figure 109).
La différence entre les niveaux pour la saison hivernale
et la saison estivale est également bien visible et le
fond de pollution apparent pour la station d'Offagne correspond
en réalité à la limite de détection
de la méthode.
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9.4.14.2. Poussières sédimentables
Les résultats des mesures des retombées en plomb
sont reprise au Tableau 95.
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Namur-Luxembourg | |||||
Les retombées en plomb ne sont guère différentes
suivant les sites. Par rapport à l'année 1996, on
notera la diminution enregistrée pour les groupes d'Ath
et de Slaigneau. Pour ce dernier groupe, la diminution déjà
enregistrée en 1996 se confirme donc et est à mettre
en relation avec la diminution enregistrée pour le cuivre.
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Pour exemple, l'évolution à long terme du groupe
de Sclaigneau est reproduite à la Figure 110.
Après une augmentation en 1995, les retombées en
plomb du groupe de Sclaigneau continue de diminuer en 1997.
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On se réfère à la norme allemande, transcrite
dans le TA-LUFT, de 0.250 mg/m².j pour la moyenne annuelle,
en se rappelant les limitations expliquées auparavant.
Sur base de cette norme, l'ISSeP a défini différentes
catégories de sites (Tableau 96).
< 0.125 mg/m².j | >= 0.250 mg/m².j |
Tous les groupes sont classés dans la catégorie
des valeurs faibles, la norme allemande étant partout respectée.