RAPPORT D'ACTIVITE DE LA DPE : 1996

 SERVICE CENTRAL

 RESEAU D'ALERTE

Depuis 1992, le service central D.P.E. met en place, gère et développe un réseau d'alerte " eau " sur les principaux cours d'eau (Meuse, Sambre, Escaut,...) du réseau hydrographique wallon. Le réseau d'alerte compte actuellement 7 stations d'analyse en continu de la qualité des eaux de surface et neuf stations d'échantillonnage.

Les objectifs visés par l'implantation d'un tel réseau sont multiples :

1. disposer d'analyses en temps réel;
2. suivre en continu l'évolution de la qualité des eaux de surface;
3. détecter les pollutions accidentelles;
4. suivre en temps réel l'impact d'une pollution.

Quant aux stations d'échantillonnage, elles permettent de stocker et de conserver des échantillons susceptibles d'être analysés ultérieurement par un laboratoire, les analyses permettant d'orienter les investigations sur le terrain.

Sur base des cartes ci-jointes, on constate que les stations d'analyse et les stations d'échantillonnage sont implantées soit sur un point frontalier (ex : Solre sur Sambre), soit à l'aval d'une zone urbaine et/ou industrielle (ex : Roselies), soit à l'aval d'une confluence (ex : Andenne) ou soit à l'amont d'une confluence ( ex : Angleur).

1. LES STATIONS D'ANALYSE.

Une station d'analyse est un local dans lequel on regroupe une série d'automates d'analyse; les automates étant alimenté en eau brute provenant du refoulement d'une pompe. Le réseau compte actuellement 7 stations dont la localisation et les paramètres analysés sont repris dans le tableau ci-dessous.

2. LES STATIONS D'ECHANTILLONNAGE.

Une station d'échantillonnage est un local dans lequel on installe un échantillonneur. Ce dernier est un groupe frigorifique capable de collecter et de conserver des échantillons prélevés directement dans le cours d'eau. Dans le cadre du réseau d'alerte, tous les échantillonneurs sont équipés de collecteurs comprenant 24 bouteilles d'un litre excepté Bohan où les bouteilles ont une capacité d'un demi-litre. En routine, tous les échantillonneurs prélèvent un échantillon de 50 ml toutes les 72 minutes soit une bouteille d'un litre toutes les 24 heures. Les échantillons ainsi prélevés sont disponibles pour réaliser des analyses spécifiques.

Les neuf échantillonneurs du réseau d'alerte sont implantés sur 5 cours d'eau du bassin mosan et sont repris dans le tableau ci-dessous.

3. CONVENTION AVEC LE CEBEDEAU.

Dans le cadre du réseau d'alerte " eau ", les stations d'analyse en continu génèrent une quantité très importante de données (environ 4000 par jour) qu'il est nécessaire de valider, interpréter et stocker. Dans ce contexte le service central a décidé de passer une convention avec le Centre belge d'étude et de documentation de l'eau (CEBEDEAU) afin de développer un outil statistique visant à atteindre trois objectifs:

1. automatiser la validation des données collectées dans les différentes stations;
2. réduire le nombre de données stockées;
3. interpréter les données validées afin de déterminer la qualité des eaux de surface et son évolution au cours du temps en utilisant des critères statistiques.
   

4. ETUDE DU BASSIN DE L'ESCAUT.

Le bassin de l'Escaut couvre 23 % du territoire wallon et est occupé par 36 % de la population wallonne. L'Escaut et ses affluents sont des cours d'eau de plaine et sont caractérisés par des faibles débits. La configuration hydrologique du bassin est donc différente du bassin de la Meuse.

Actuellement, le bassin de l'Escaut est équipé d'une station d'analyse située sur l'Escaut à Bléharies. Elle permet l'analyse en continu de différents paramètres ( voir point I ). Aucune station d'échantillonnage n'est actuellement implantée sur un cours d'eau du bassin.

Pour cibler au mieux les possibilités d'implanter des stations d'analyse et/ou des stations d'échantillonnage, il nous paraît essentiel de réaliser une étude préalable afin de fixer les priorités sur ce bassin en impliquant les différents services concernés par la gestion de la qualité des cours d'eau.

5. COORDINATION AVEC LE RIJKSWATERSTAAT (Pays-Bas).

Le service central ainsi que la direction extérieure de Liège entretiennent depuis plusieurs années des contacts directs avec différents gestionnaires du Rijkswaterstaat et notamment les gestionnaires de la station d'analyse en continu d'Eysden. Sur base des résultats d'analyse obtenus à Eysden, le Rijkswaterstaat communique régulièrement des dépassements de seuil constatés dans leur station. C'est ainsi que pour l'année 1996, la division de la Police de l'Environnement est intervenue à trois reprises afin de réaliser l'analyse de paramètres tels que le diuron et le diisopropyléther. Il est évident que ce type d'intervention à posteriori n'est possible qu'avec l'existence de stations d'échantillonnage permettant la conservation des échantillons pendant plusieurs jours.

[Menu]