| Office wallon des déchets | |
| Direction de la Protection des Sols | |
| Première édition. Juin 2001 |
- Introduction.
- Exploitation de la base de données "Analyse des sols" de la D.P.S.
2.1 Sol agricole moyen wallon.
2.2 Sols des régions agricoles de la Wallonie.
2.3 Qualité des sols sur base des associations de sols.
Phase 1 : teneurs moyennes régionales calculées pour chaque type d’associations de sols. 2.4 Corrélation entre le zinc et le plomb.
Phase 2 : teneurs moyennes locales calculées pour chaque type d’associations de sols ou surface fermée relative à une association de sols.- Perspectives.
Annexes
Annexe 1. Sol agricole moyen wallon.
Annexe 2. Sols des régions agricoles de la Wallonie.
Annexe 2.1. Données chiffrées.
Annexe 2.2. Données cartographiques.Annexe 3. Qualité des sols sur base des associations de sols.
Annexe 3.1. Données chiffrées. Phase I.
Annexe 3.2. Données cartographiques. Phase I.
Annexe 3.3. Données cartographiques. Phase II.
En application de l’arrêté du Gouvernement du 12 janvier 1995 réglementant l’utilisation sur ou dans les sols des boues d’épuration ou des boues issues de centres de traitement des gadoues de fosses septiques, des boues de stations d’épuration sont valorisées en agriculture. Cet arrêté impose notamment la réalisation préalable d’analyses de sol sur les parcelles destinées à être amendées en vue de contrôler la qualité du sol avant épandage et d'interdire l’utilisation des boues sur des sols dépassant certaines limites fixées pour le pH et sept autres éléments traces métalliques (ETM).
Les informations que représentent ces analyses archivées sous forme "papier" n’ont pas, jusqu’à présent, été utilisées à des fins de gestion intégrée de données.
Aujourd’hui, l’Office wallon des Déchets (OWD) est à même d’établir, sur une base de plus de 2.100 échantillons représentant approximativement 11.500 ha de terres, la première version d’un inventaire de la qualité des sols de la Région wallonne pour le pH, le cadmium, le chrome, le cuivre, le mercure, le nickel, le plomb et le zinc présents dans l'horizon investigué, à savoir la couche arable.
Ce travail ne constitue qu’une première étape. Il sera poursuivi par le biais d’une mise à jour continue et amélioré en vue d’enrichir par des données pertinentes l’état de l’environnement wallon. Il représente, dans cette optique, l’un des volets du futur cadastre général des sols.
L’OWD considère le SOL comme un vecteur environnemental à part entière au même titre que l’EAU ou l’AIR et souhaite promouvoir une véritable politique de protection des sols.
Les premières actions entreprises dans cette démarche consistent à établir un état de situation et à mettre en évidence les altérations que le sol subit ou aurait subit par rapport à un état de référence défini comme "naturel".
De plus, dans un avenir proche, il est permis de croire qu’un suivi administratif et une gestion informatisée en temps réel de la valorisation par épandage des matières recyclables issues du traitement des déchets sera réalisable. Ce mode de gestion contribuera ainsi à enrichir de manière permanente la base de données.
De telles avancées deviennent possibles grâce à l’utilisation d’outils informatiques et cartographiques performants à savoir les systèmes d’informations géographiques (SIG), permettant d’associer et de traiter des données cartographiques et alphanumériques.
La gestion des informations de toute nature peut ainsi s’opérer par pilotage cartographique, ce qui ouvre les portes aux potentialités énormes qu’offrent le "croisement" d’informations et la perception multidimensionnelle d’une problématique.
Les données intégrées à la base proviennent des analyses de sols réalisées dans le cadre du suivi des certificats d’utilisation délivrés par la Direction générale des Ressources naturelles et de l’Environnement (DGRNE), et visant la valorisation des boues de stations d’épuration urbaines, industrielles ou mixtes, en agriculture. Les méthodes de prélèvement, d’échantillonnage et d'analyse des sols sont précisées à l’annexe 2 de l’arrêté du Gouvernement wallon du 12 janvier 1995 précité. Il y est notamment précisé que "les prélèvements sont à effectuer sur une profondeur de 25 centimètres sauf si l'épaisseur de la couche arable est inférieure à cette valeur mais sans que la profondeur d'échantillonnage dans ce cas ne soit inférieure à 10 centimètres".
L’OWD envisage de définir, en association avec l’ISSeP - laboratoire de référence -, et les laboratoires du réseau REQUASUD, des protocoles de prélèvement, d’échantillonnage et d’analyse encore plus précis afin de réduire la variabilité des résultats inhérents à ces procédures et de les généraliser par le biais de l’agrément et/ou de l’accréditation des laboratoires. Ce programme permettra d’optimaliser l’homogénéité et la cohérence des résultats à l’échelle de la Wallonie.
Le présent travail est réalisé entre autres à partir des données pédologiques digitalisées à l’échelle 1/500.0001. L’intérêt de la démarche sera encore considérablement renforcé dès que seront disponibles, sous forme numérique, les cartes géologique et pédologique à l’échelle 1/20.000 dont la finalisation et la digitalisation sont financées par la Région wallonne.
Afin de tirer parti de toutes les données disponibles, l’OWD plaide pour la mise sur pied d’une commission scientifique, encore appelée "Observatoire des Sols", dont le rôle serait d’analyser la qualité des sols, de soutenir et d’orienter la démarche de politique environnementale visant à leur protection.
Cet observatoire des sols permettrait d’intégrer au mieux les connaissances scientifiques aux actions des pouvoirs publics pour une gestion optimisée et parcimonieuse des sols dans la voie du développement durable préconisée par le Gouvernement wallon dans le Contrat d’avenir pour la Wallonie.
1 Données fournies par Ir. P. MOKADEN
DGA- Office wallon de Développement rural .
Direction provinciale (30 juin 1999).
La compilation des résultats peut s’opérer de manières diverses car les parcelles correspondantes sont géoréférencées avec précision dans le système des coordonnées géographiques Lambert –Lambert belge 72-.
Les données peuvent être traitées en fonction de la représentation thématique souhaitée. Quatre thèmes sont développés dans le présent document.
Le premier se rapporte à la caractérisation pour les éléments analysés d’un sol moyen établi pour l’ensemble de la Région wallonne. Ce sol moyen n’a pas pour prétention d’être représentatif de l’ensemble des sols de la Région wallonne, cette dernière étant trop diversifiée pour être représentée par une seule série de valeurs analytiques. Il servira pour la suite d’élément de référence lors de comparaison avec des zones homogènes, plus restreintes dans l’espace.
Le deuxième thème abordé vise les Régions agricoles délimitant au sein de la Région wallonne des zones présentant des caractéristiques agriculturales "homogènes". Cette approche qui permet de relier les informations récoltées au cadre statistique classique que sont les Régions agricoles, présente uniquement un intérêt pour la gestion des parcelles agricoles.
Le troisième thème consiste à lier les différentes analyses aux associations de sols qui leur sont attachées. Par "association de sols", on entend "des groupements spatiaux de sols définis à partir de caractéristiques identiques". L’hypothèse soutenue par le présent document consiste à estimer que la charge en ETM d’une parcelle dépend essentiellement du fond pédologique sur lequel cette dernière repose. Ce thème constitue le coeur du présent rapport.
Une analyse statistique et cartographique est donc proposée pour chaque association de sols. Au delà de ce thème, il est souhaitable de tenir compte de l’environnement local rencontré, lié aux caractéristiques d’une association déterminée à un endroit donné, aux contraintes externes, au passé industriel… Pour ce faire une approche du même type a été réalisée pour chaque unité pédologique locale appelée ici "surface fermée relative à une association de sols ou unité pédologique fermée".
Le quatrième thème présenté dans cette première édition consiste à aborder les relations entre les différents ETM.
2.1. Sol agricole moyen wallon.
Fin juin 2001, plus de 2.100 parcelles analysées et géoréférencées étaient intégrées à la base de données des sols gérée par l’OWD-DPS en collaboration avec le Service Informatique de la DGRNE.
Sur base des données récoltées, un "sol agricole moyen" a pu être défini à l'échelle de la Wallonie pour ce qui concerne le pH et les teneurs en ETM. Ce "sol agricole moyen wallon" correspond à la moyenne des 2.100 analyses effectuées pour chacun des paramètres. Ce dernier ainsi que les graphiques présentant la distribution des valeurs pour le pH et chaque ETM sont repris au tableau 1 ainsi qu'en annexe 1.
Bien que disposant déjà de 2.100 analyses parcellaires des sols agricoles -prairies et cultures-, la figure 1 montre que la répartition géographique des parcelles n’est pas uniforme. Cette observation traduit la nécessité de poursuivre l’alimentation de la banque de données en vue d’affiner les résultats.
Tableau 1 : Sol "agricole moyen wallon", pH et teneur en métaux lourds en mg/kg de matière sèche; Graphique de distribution des valeurs.
Elément Moyenne Ecart type pH (H2O) 6,67 0,62 Cadmium 0,45 0,43 Chrome 32,14 17,72 Cuivre 14,02 8,97 Mercure 0,12 0,19 Nickel 20,00 12,52 Plomb 29,97 35,68 Zinc 91,47 78,55
Figure 1 : Situation des parcelles analysées et digitalisées au 30 juin 2001 (2.100 prélèvements).
2.2. Sols des Régions agricoles de la Wallonie.
Un autre découpage peut être opéré en référence aux Régions agricoles définies sur base des données de l’Institut national des Statistiques -1989-. Celles-ci, digitalisées pour ce qui concerne la Région wallonne par la Direction générale de l’Agriculture (DGA), sont reprises en figure 2.
L’OWD a entrepris d’exploiter ces informations en opérant un traitement cartographique et statistique des données numérisées.
La méthode de travail consiste à lier chaque parcelle géoréférencée aux Régions agricoles cartographiées sous forme informatique par la DGA.
La liaison des parcelles et des Régions agricoles s’est réalisée selon le Schéma 1 à partir d’informations préalablement digitalisées.
Lorsqu’une parcelle se situe sur plusieurs zones (Régions agricoles, Associations de sols…), les données relatives à cette dernière sont comptabilisées pour chacune des zones correspondantes.
Avant traitement des données.
Après traitement des données
A partir de ce découpage préalable, il est possible, après croisement, d’établir un inventaire de la qualité des sols pour chaque Région agricole.
Les caractéristiques qualitatives des sols correspondant à ces dernières sont reprises au tableau 2.
L'annexe 2 présente de manière plus explicite les résultats de l'analyse statistique opérée sur base de chaque région agricole wallonne.
Les résultats complets sont présentés de manière cartographique à l'annexe 2.2.. En vue de faciliter la lecture des différentes figures, les codes couleurs ont été systématisés. La valeur caractérisant le "sol agricole moyen wallon" se situe toujours dans l'intervalle repris en jaune. Les teintes d'orange et de rouge fixent les valeurs plus élevées, les teintes de vert les valeurs plus faibles.
Figure 2 : Régions agricoles de la Région wallonne.
Tableau 2 : "Sol agricole moyen" des Régions agricoles, pH et teneur en ETM (mg/kg MS)2
Région agricole pH
(H2O)Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn Ardenne 5,94 0,30 44,25 18,95 0,14 33,70 39,49 100,05 Campine hennuyère 7,06 0,21 23,69 6,93 0,07 9,02 17,14 49,08 Condroz 6,74 0,51 32,88 13,78 0,13 20,37 25,27 81,21 Fagne 6,64 0,21 43,21 36,21 0,14 30,50 27,71 76,50 Famenne 6,52 0,41 34,76 16,86 0,14 27,00 25,87 91,24 Haute-Ardenne 6,13 0,42 45,67 20,33 0,08 22,67 27,67 116,33 Rég. Herbagère 6,26 0,93 31,37 18,07 0,16 24,54 70,47 204,66 Rég. Jurassique 5,93 0,18 37,43 16,16 0,11 25,59 32,05 83,62 Rég. Limoneuse 7,01 0,36 28,44 11,41 0,10 13,81 20,55 67,44 Rég. Sablo-limoneuse 6,77 0,26 28,43 10,08 0,08 11,73 19,57 50,84
2 Pour les ETM la moyenne régionale la plus faible est présentée en vert, la plus élevée en rouge.
Schéma 1 : Organigramme de l’élaboration de l’inventaire de la qualité des sols dans les Régions agricoles, les associations de sols ou unités pédologiques fermées.
2.3. Qualité des sols sur base des associations de sols.
Pour ce travail, l’objectif initial est d’établir une banque de données et des cartes thématiques reprenant le pH et les teneurs en ETM pour chaque association de sols en vue de modéliser les caractéristiques de chacune d’entre-elles.
Un traitement statistique des données disponibles est opéré pour attribuer des valeurs moyennes pour les paramètres analysés à chaque association de sols définie à l’échelle 1/500.000 et représentant des zones de sols "homogènes" en fonction de leurs caractéristiques pédologiques.
La méthodologie utilisée permet d’extrapoler spatialement des valeurs calculées à l’ensemble des zones de la Région wallonne correspondant à une même association de sols ou de manière plus locale, à la totalité d’une surface fermée relative à une association de sols particulière, l’hypothèse étant faite que le bruit de fond que l’on observe sur une zone est équivalent sur toute la zone présentant des caractéristiques "similaires", sous-jacentes à l’élaboration de la carte des associations de sols.
Phase 1
L’utilisation des surfaces fermées relatives à une association de sols, plus restreintes dans l’espace, permet de tenir compte des situations et des phénomènes locaux.
Phase 2
Il sera ainsi peut être possible d’un point de vue scientifique, de mettre en évidence des relations statistiques entre les ETM, le pH et les données pédologiques voire géo-pédologiques.
Afin de poursuivre l’analyse initiée par ce travail, il est indispensable de mettre en place une commission scientifique dont la mission serait de développer la recherche permanente en matière de maîtrise de la qualité des sols et des connaissances s'y rapportant.
La méthode de travail consiste à lier chaque parcelle géoréférencée à l’association de sols correspondante tel que définie en 1974 par R. MARECHAL et R. TAVERNIER 3 et cartographiée sous forme informatique. Soixante-deux associations de sols, c’est à dire groupements spatiaux définis d’après diverses unités taxonomiques que l’on y trouve associées, sont répertoriées. Quarante sept sont répertoriées en Région wallonne. Elles sont définies au tableau 3 et représentées à la figure 3.
3 "Atlas de Belgique. Commentaire des planches 11 A et 11 B ; Extraits de la carte des sols ; Carte des Associations de sols. Pédologie".
R. Marechal et R. Tavernier. 1974
Tableau 3: Associations de sols.
Type d'association de sols
Numéro
-AS-Echantillons Données
par 100
km2Zone non cartographiée
0 - - Sols sableux et limono-sableux à horizon B humique ou/et ferrique, secs.
14 2 17 Sols sableux et limono-sableux à horizon B humique ou/et ferrique, humides
15 - - Sols sableux à sablo-limoneux légers, à horizon B de couleur ou à horizon B textural, secs.
16 4 20 Sols sableux à sablo-limoneux légers, à horizon B de couleur ou à horizon B textural, humides.
17 15 25 Complexe des associations 15 et 17.
19 - - Sols sableux à limono-sableux, à horizon A anthropogène épais, humides.
21 - - Sols sableux à substrat, non différenciés, sur complexe argilo-sableux.
23 - - Sols sableux à substrat, non différenciés, sur argile.
24 - - Sols sableux à substrat, non différenciés sur craie ou sur marne.
25 19 20 Sols sablo-limoneux légers et sablo-limoneux à horizon B textural morcelé, secs.
26 1 14 Sols sablo-limoneux légers et sablo-limoneux à horizon B textural morcelé, humides.
27 2 7 Sols sablo-limoneux à horizon B textural ou à horizon B textural morcelé, secs.
28 30 64 Sols sablo-limoneux à horizon B textural ou à horizon B textural morcelé, humides.
29 79 38 Sols limoneux à horizon B textural, association sèche.
30 172 35 Sols limoneux à horizon B textural, association normale.
31 113 17 Sols limoneux à horizon B textural, association modérément sèche.
32 222 38 Sols limoneux à horizon B textural, association modérément humide.
33 220 17 Sols limoneux à horizon B textural, association humide.
34 35 11 Sols limoneux à horizon B textural tacheté.
35 267 38 Sols limoneux à horizon B textural morcelé
36 - - Sols sablo-limoneux ou limoneux à substrat, non différenciés, sur sable.
37 30 9 Sols sablo-limoneux ou limoneux à substrat, non différenciés, sur complexe argilo-sableux.
38 37 13 Sols sablo-limoneux ou limoneux à substrat, non différenciés, sur argile.
39 15 16 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de gravier.
40 24 17 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de craie ou de silexite.
41 35 23 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de schiste et de grès.
42 68 20 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de psammite.
43 172 45 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de calcaire.
44 379 44 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de conglomérat.
45 4 9 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de schiste.
46 108 12 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de schiste et de calcaire.
47 48 12 Sols limo-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge de schiste et de psammite.
48 109 25 Sols argileux et limono-caillouteux à charge schisteuse.
49 6 2 Sols limono-caillouteux à horizon B structural, à charge de schiste et de phyllade.
50 156 7 Sols limono-caillouteux à horizon B structural, à charge de schiste et de grès.
51 89 10 Sols limoneux peu caillouteux à horizon B structural, secs.
52 79 9 Sols limoneux peu caillouteux à horizon B structural, humides.
53 26 4 Sols tourbeux.
54 - - Sols sablo-limoneux à horizon B textural.
55 31 8 Sols argileux et limono-caillouteux à horizon B textural.
56 36 32 Sols argileux à horizon B structural.
57 6 6 Sols argileux à horizon B textural.
58 15 8 Sols alluviaux sans développement de profil, secs.
59 11 11 Sols alluviaux sans développement de profil, humides.
60 38 12 Sols alluviaux avec développement de profil.
61 13 29 Zones à fortes pentes.
62 88 7
Figure 3: Carte des associations de sols.
La liaison des parcelles et des associations de sols se réalise selon le schéma 1, présenté ci-dessus, adapté à la couche géoréférencée des associations de sols.
Bien que 2.100 échantillons aient déjà été répertoriés, il subsiste quelques associations de sols pour lesquelles aucune analyse n’a, à ce jour, été implémentée dans la base de donnée.
Il s’agit des associations de sols 0, 15, 19, 21, 23, 24, 36 et 54.
L’administration dispose en archive de données sous forme "papier" non encore digitalisées et espère être en mesure de compléter sa banque de données et de couvrir à terme l’ensemble du territoire wallon. En dernier ressort, il sera toujours possible d’effectuer une campagne spécifique pour compléter la banque de données.
Les figures 4 et 5 présentent les zones non couvertes, à ce jour, par au moins une donnée respectivement pour les associations de sols et les surfaces fermées relatives à une association de sols particulière.
Il est à observer que "l'association 0" correspond aux "zones non cartographiées" et "l'association 62" correspond aux "zones à fortes pentes". L'exploitation des informations relatives à ces deux zones en liaison avec le type de sol rencontré devra faire l'objet, avant toute conclusion, d'investigations plus approfondies.
Figure 4: Associations de sols non-investiguées.
Figure 5: Surfaces fermées non-investiguées relatives à une même Associations de sols.
Phase 1 : teneurs moyennes régionales calculées pour chaque type d’associations de sols.
Suite aux traitements cartographiques et statistiques des données, la valeur moyenne a été déterminée au niveau de chacune des associations de sols pour le pH et les sept ETM analysés. Les résultats de cette étude, ont été cartographiés et sont présentés à l'annexe 3.1.
Pour ces cartes aussi, la valeur, pour chaque ETM, caractérisant le "sol agricole moyen wallon" se situe toujours dans l'intervalle repris en jaune.
Il faut signaler que l’inventaire de la qualité des sols élaboré n’est pas issu d’un échantillonnage défini préalablement en vue de la réalisation d’une étude définie. Il se peut que certaines associations soient mieux représentées que d’autres. La représentation dépend notamment de la superficie de l’association de sols, de la surface de terres sous culture ou sous prairie, de la proximité des zones de production des boues, de l’intérêt des agriculteurs concernant ce type de valorisation agricole…
Comme le montre le tableau 3, l’association de sols 35 -"sols limoneux à horizon B textural tacheté"- dominante dans la région comprise entre Bruxelles, Charleroi et Gembloux et pour laquelle le nombre d'échantillons se chiffre à 267 et l’association de sols 44 -"sols limono-caillouteux à horizon B textural ou à horizon B structural, à charge calcaire"- répandue dans le sillon Sambre et Meuse, le Condroz, le massif de la Vesdre, le sud de la Famenne et le sud de la Gaume et pour laquelle le nombres d'échantillons égale 379 apparaissent comme les mieux représentées.
Phase 2 : teneurs moyennes locales calculées pour chaque type d’associations de sols ou surface fermée relative à une association de sols.
En vue de tenir compte de l’environnement local rencontré, lié aux caractéristiques d’une association déterminée à un endroit donné, aux contraintes externes …, l’exercice a été répété sur base de chaque unité géographique fermée de chaque association de sols-. Un modèle d’analyse identique au schéma 1 a donc été appliqué en remplaçant, lors de la liaison des différentes sources de données, l’attribut "Régions agricoles" par l’attribut "surfaces fermées relatives à une association de sols ou unités pédologiques fermées".
C’est donc sur cette base que les cartes proposées à l'annexe 3.2. ont été réalisées. Celles-ci présentent, pour le pH et les 7 ETM recherchés les valeurs moyennes locales observées au sein des surfaces géographiques présentant au moins une analyse.
2.4. Corrélation entre le zinc et le plomb.
Dans le cadre du présent thème, l’OWD a calculé pour chaque couple d’ETM le coefficient de corrélation des valeurs observées, dans l’hypothèse où une relation linéaire ou approximativement linéaire existe entre les couples de valeurs rencontrées. Dans ce cas, le coefficient mesure la netteté de la liaison existant entre deux séries d’observations.
Sur cette base, une seule relation linéaire ou quasi-linéaire évidente a pu être définie, à savoir la relation zinc/plomb, et ce bien qu’un coefficient de corrélation, en valeur absolue, supérieur à 0,5 ait été défini pour les relations plomb/cadmium et zinc/cadmium (tableau 4).
Le coefficient de corrélation calculé équivaut donc à 0,79, pour la relation zinc/plomb. La droite qui s’ajuste le mieux aux différents couples de valeurs zinc/plomb observés à ce jour présente l’équation suivante :
y = 0,3594 x – 2,8975
où x correspond à la teneur en zinc et y correspond à la teneur en plomb. La figure 6 présente cette relation.
Tableau 4: Corrélation entre les différents couples formés par les ETM.
ETM Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn Cd -0,05 0,13 0,17 0,15 0,50 0,62 Cr 0,22 0,02 0,37 0,08 0,10 Cu 0,24 0,40 0,27 0,29 Hg 0,16 0,14 0,18 Ni 0,38 0,46 Pb 0,79 Zn
Figure 6 : Relation entre les teneurs en zinc et en plomb (2.100 échantillons).
Les cartes et tableaux proposés dans le présent document et en annexe constituent une première approche dans la réflexion visant à établir un inventaire complet des sols de Wallonie. Des améliorations peuvent déjà s’envisager pour les prochaines éditions.
Elles viseront notamment :
Ces données constituent aussi une référence utile pour permettre l'étalonnage de méthodes de détermination des valeurs de qualification des sols élaborées dans le cadre du décret "Sol" et pour fixer les valeurs limites en deçà desquelles la valorisation des matières recyclables est autorisée. Ce point revêt toute son importance car la révision de la directive européenne 86/278/CEE relative à l'utilisation des boues d'épuration comporte l'examen de ce point afin de décider de valeurs qui seront imposables à tous les Etats membres; d'où l'importance de pouvoir disposer de données et d'arguments pour faire valoir les objectifs et préoccupations de la région wallonne et défendre ses intérêts au niveau de la Commission européenne.
Elles peuvent également servir de base pour structurer une approche transversale de la qualité des sols. Dans ce but, il est utile, dans un avenir proche, de recenser les différentes bases de données relatives à la qualité des sols et de les harmoniser. Dans ce cadre, l’une des missions de "l'Observatoire des Sols" sera de définir les modalités suivant lesquelles les informations disponibles provenant de sources multiples pourront être mises en relation.
Ir. P. Petit et Ir J. Defoux.
Juin 2001.
