< Législation/Plan d'aménagement de la Forêt Domaniale indivise des Cocars Dour

Arrêté ministériel du 26 juillet 2023 et arrêté communal de la commune de Dour du 25 mai 2023 adoptant le Plan d'aménagement de la Forêt Domaniale indivise des Cocars (M.B. 30.08.2023)

Agriculture, Ressources naturelles et Environnement. - Département de la Nature et des Forêts Direction des ressources forestières. - Plans d'aménagement forestier Région Wallonne, Commune de Dour

Région Wallonne, Commune de Dour. - Un arrêté ministériel du 26 juillet 2023 et un arrêté communal de la commune de Dour du 25 mai 2023 adoptent le Plan d'aménagement de la Forêt Domaniale indivise des Cocars.

Ledit Plan d'aménagement forestier peut être consulté auprès du SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement - Département de la Nature et des Forêts, Direction de Mons, Rue Achille Legrand 16, 7000 Mons.

Déclaration environnementale relative à l'adoption du Plan d'aménagement de la Forêt Domaniale indivise des Cocars :

L'aménagement forestier consiste en une étude et un document sur lesquels s'appuie la gestion durable d'une forêt. A partir d'une analyse approfondie du milieu naturel, l'aménagement forestier fixe les objectifs stratégiques et opérationnels et propose un plan d'action pour une durée déterminée. Le Code forestier fixe le contenu minimum d'un aménagement forestier (Art. 57).

Une importante partie de l'aménagement forestier consiste à analyser les contraintes, notamment au niveau de l'environnement. Dans le cas de la forêt domaniale indivise (FDI) des Cocars (21,20 ha), on retiendra les éléments suivants : forêts anciennes (14,70 ha), protection des pentes (0,6 ha) et la protection de l'eau (0,9 ha). La conservation du caractère boisé de cet élément clé du maillage écologique local s'inscrit dans une logique de renouveau écologique de l'ancien bassin minier borain (ancienne friche industrielle). Dans cette zone refuge pour la flore et la faune locale, des mesures seront prises en faveur de leur maintien et de leur épanouissement. S'agissant de peuplements relativement juvéniles, les prélèvements de bois seront très limités pour leur laisser le temps de gagner en maturité (phase de capitalisation). Le renouvellement des peuplements entamé par le propriétaire précédent s'est principalement opéré à l'aide de chêne rouge d'Amérique (37 % de la propriété actuellement indivise). Le robinier est une autre espèce exotique envahissante qui s'est installée sur la friche réhabilitée au nord-est du bois (puits No 2).

Le rapport sur les incidences environnementales ne relève que de petits effets négatifs sur la durée de validité du PAF puisque les interventions envisagées se limitent à des soins sylvicoles (élagage, détourage, éclaircie) aux peuplements immatures en place. L'impact environnemental de la sylviculture se réduira à des nuisances sonores ponctuelles lors des soins sylvicoles (usage de tronçonneuses et passages de véhicules des ouvriers).

Outre cet unique effet négatif, on relève de nombreux effets positifs du PAF durant la phase de capitalisation; amélioration de la capacité d'accueil et de la quiétude de la forêt, préservation des sols forestiers et de la flore printanière associée. D'autres mesures spécifiques sont bénéfiques à l'écosystème forestier; lutte contre la renouée du Japon, protection des zones rivulaires et des zones de source.

La composition spécifique de la forêt future est étudiée sur base de la meilleure adaptation des essences aux stations. Les essences sont choisies en fonction des spécificités du terrain (respect des contraintes relatives au sol et à l'eau, par exemple) et suivant les recommandations du Fichier écologique des essences. Aussi, la régénération naturelle des essences indigènes sera favorisée dans l'ensemble du bois. Les plantations de chêne rouge et de merisier seront suivies en restant attentif à leur comportement vis-à-vis des changements climatiques car ces deux essences présentent une adaptabilité favorable à cet égard (peu sensible aux sécheresses et accroissement de productivité face aux augmentations de température).

Le plan d'aménagement forestier de la FDI des Cocars tel que proposé est issu d'une analyse complète de la situation par les services spécialisés du Département de la Nature et des Forêts. Il intègre l'ensemble des fonctions (économique, écologique, sociale) que doit remplir la forêt conformément à l'article 1er du Code forestier. La vocation de ce petit bois aux portes de l'agglomération de Dour est avant tout sociale. Son rôle dans le maillage écologique sera rehaussé si le projet d'extension de l'indivise sur les terrains voisins aboutissait (projet d'acquisition en indivision également entre la Région wallonne et la commune de Dour à hauteur de 50 %.