NOTE 13: Il est à remarquer que légalement toutes les eaux de surface potabilisables sont classées en catégorie A2. |
NOTE 12: il existe dautres causes de pollution mais elles ne sont pas traitées dans cette publication |
[ Consultez les données actualisées ] Description du phénomèneEn Région wallonne, les prélèvements pour la production deau de distribution sont réalisés dans les eaux souterraines et dans les eaux de surface (voir EauP1). La qualité de ces eaux est menacée par toute une série de polluants (voir le groupe des indicateurs de qualité pour les eaux souterraines dune part et pour les eaux de surface, dautre part), ce qui justifie la mise en uvre des mesures de protection des captages (voir EauR3 pour les eaux souterraines) et le classement en zones deaux potabilisables. Lorsque les mesures de protection sont insuffisantes, un traitement adapté au polluant peut encore être développé pour maintenir lexploitation dune ressource. SignificationCet indicateur montre le nombre douvrages et les volumes correspondants pour lesquels la production deau est interrompue ou traitée (mélange, traitement A3) à cause dune concentration trop importante en pesticides 12. Il permet par conséquent dévaluer, dune part, le niveau de pollution par les pesticides des eaux potabilisables et dautre part, leffet de la mise en uvre des mesures de protection des captages. Situation en Région wallonneEn analogie avec la directive européenne 75/440/CEE (qui concerne les eaux superficielles destinées à la production deau alimentaire), il est possible de considérer les catégories de traitement suivantes :
Le traitement A2 intervient généralement pour le fer et pour le manganèse tandis que le traitement A3 simpose en présence de pesticides et de micropolluants organiques. La production annuelle et le nombre de sites de production dans chaque catégorie de traitement sont synthétisés dans le tableau ci-dessous (situation 1998). Eaux souterraines : Le captage doit être mis hors service (ou en stand-by) lorsque le traitement nest pas économiquement ou techniquement possible. Dans ce cas, lapprovisionnement est assuré soit par une extension dadduction, soit par un mélange ou un appoint provenant dune ressource proche. Environ 40 captages ont été mis hors service de 1989 à 1995 et 30 de 1995 à 1998, tandis que 60 unités ne fonctionnent plus quoccasionnellement (stand-by). Il faut remarquer que certains abandons le sont simplement pour des raisons de productivité (rationalisation) ou par suite dune combinaison de problèmes quantitatifs et qualitatifs. La proportion des volumes deau qui nécessitent un traitement de potabilisation ou une interruption de captage suite à la présence de pesticides est relativement faible en Région wallonne, puisque ces volumes représentent respectivement 1,4 % des prélèvements pour les eaux souterraines et 6,6 % pour les eaux de surface (Tableau 2-9). Tableau
2-9 : Volumes deau qui nécessite un traitement de potabilisation
ou une interruption de traitement suite à la présence de pesticides,
1970-1996 La Figure 2-24 montre lincidence des pesticides sur la production deau potable à partir deau souterraine en présentant dune part lévolution de la production interrompue ou subissant un traitement et dautre part, lévolution du nombre douvrages concernés. On peut constater que, même si la part des volumes concernés reste faible (voir Tableau 2-9), la tendance dégagée par cet indicateur est assez inquiétante puisque ce phénomène est en constante évolution depuis le début des années 90. Les prévisions montrent par ailleurs que les volumes concernés par un traitement ou un abandon de captages passeront à 3,3 % en 2002. Figure
2-24 : Incidence des pesticides sur la production deau potable à
partir deau souterraine, 1993-2002 La mise en place des zones de prévention ou de surveillance devrait pouvoir inverser cette tendance. La Figure 2-25 montre la répartition des traitements appliqués aux différents captages concernés par la pollution des pesticides, pour les années 1970 à 1999.
Figure 2-25
: Incidence des pesticides sur la production deau potable à
partir deau souterraine : volumes concernés par le traitement
des eaux brutes ou labandon des captages (m3) (1970-1999)
On voit que la proportion de captages abandonnés est faible (5,1 %) mais que plus d1/3 du volume prélevé dans ces captages est traité avec du charbon actif. 1/5 des volumes prélevés dans ces captages est mélangé avec leau dautres captages pour répondre aux normes de potabilité.
EauR3 :Mesures de protection
des captages
La liste des captages utilisée pour élaborer cet indicateur nest pas exhaustive ; toutefois on peut estimer que les volumes produits par les autres captages arrêtés pour raison de pesticides dont la présence na pas été déclarée, sont faibles en comparaison. Dautre part, il na pas été tenu compte des ajustements parfois possibles de la production au sein dune batterie de captages.
voir fiche EauE2
Action 19 : Mettre en place les mesures de protection des nappes et des captages
DELLOYE Francis
DEFRISE Dominique |
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