[ Consultez les données actualisées ] EauR2a : Montant annuel des redevances sur les prélèvements deau potabilisable et des contributions de prélèvement sur les volumes captés en eau souterraine Description du phénomèneLe décret instaurant les redevances et contributions sur les prises deau a, comme le décret «Taxes» (voir EauR2b), été voté en avril 1990, dans le cadre dune législation relative à la protection et lexploitation des eaux souterraines et des eaux potabilisables. La redevance sapplique aux prélèvements deau de surface ou souterraine destinée à être distribuée pour être bue sans danger tandis que la contribution sapplique dans le cas dun prélèvement deau souterraine exploitée à dautres fins. Outre lalimentation du Fonds pour la protection des eaux potabilisables, ces instruments fiscaux visent à faire prendre conscience au consommateur de la nécessité duser avec parcimonie et de préserver la qualité de leau. Les autorisations de prélèvement deau potabilisable sont subordonnées à une redevance annuelle dont le montant est fixé à 3 BEF par m3 deau produite au cours de lannée de prélèvement. Les assujettis à cette redevance sont, par conséquent, les exploitants de prises deau potabilisable qui vendent aux distributeurs ou qui distribuent eux-mêmes leau de consommation, ou encore qui la mettent en bouteille ou produisent des boissons à base deau. En ce qui concerne leau de distribution, le distributeur répercute cette redevance sur le consommateur en lintroduisant dans le prix facturé (voir EauR1). En ce qui concerne la contribution de prélèvement annuelle, le taux dimposition est fixé comme suit :
Les recettes issues des redevances alimentent le Fonds pour la protection des eaux potabilisables actuellement intégré dans le Fonds pour la protection des eaux et essentiellement destiné à financer, indemniser ou mettre en uvre des actions de protection dans les zones de prévention des captages, les zones de surveillance, les zones vulnérables (voir EauR3), et les actions destinées à remédier à la surexploitation de certaines nappes aquifères (voir EauP2). Les recettes issues des contributions alimentent le Fonds pour la protection des eaux souterraines actuellement intégré dans le Fonds pour la protection des eaux et essentiellement destiné à couvrir les frais liés à linventaire et à la protection des ressources en eau souterraine, la surveillance et le contrôle de leur qualité et les actions entreprises en vue de récupérer les eaux dexhaure des carrières. SignificationCet indicateur permet dévaluer limportance des recettes liées aux redevances et contributions sur les prises deau. Il permet aussi dévaluer si les moyens dégagés grâce à cet outil financier seront suffisants pour réaliser le programme de protection des eaux potabilisables. Situation en Région wallonneLa Figure 2-6 montre lévolution des recettes annuelles de la redevance sur les prélèvements deau potabilisable et des contributions de prélèvement sur les volumes captés en eau souterraine. Les prélèvements deaux souterraines et de surface potabilisables portent sur 400 millions de m3 par an (voir fiche EauP2) et dégagent une recette annuelle denviron 1,2 milliards de BEF en 1998. Les prélèvements deaux souterraines non utilisés pour la potabilisation portent sur environ 60 millions de m3. La recette brute issue de ces prélèvements est de 115 millions de BEF en 1997 et 73 millions en 1998. La mise en uvre du décret na démarré quen 1995 (voir fiche EauR3). Dans les deux cas, les différences observées dans les recettes en 1995 et 1996 sexpliquent par le démarrage du système ayant entraîné des décalages dans les opérations de recouvrement, le régime de croisière sétablissant à partir de 1997. Lensemble de ces recettes est de lordre de grandeur des investissements prévus dans le domaine de la protection des captages et de la sécurisation et du développement des adductions, soit 18 milliards sur 15 ans (voir Programme daction pour la qualité des eaux). La Figure 2-7 illustre lévolution des recettes liées dune part à la taxe sur les eaux usées industrielles et domestiques (EauR2b) et à la redevance et à la contribution de prélèvement (EauR2a). Ces recettes sont en augmentation constante notamment depuis 1996, date de modification du décret sur les taxes sur les eaux usées. Etant donné quil sagit de recettes cumulées dannée en année, il est normal que ces montants soient en augmentation constante sans que les montants pour chaque année augmentent forcément. Globalement, les recettes alimentant le Fonds pour la protection des eaux sélèvent à environ 4 milliards de BEF par an, avec un total cumulé de 23,7 milliards de BEF fin 1999. Celles-ci sont utilisées pour notamment les travaux de collecte et dépuration (voir EauR6a, b), la protection des eaux souterraines (voir EauR3), la réalisation de la Transhennuyère (voir EauP2) ou encore des études générales sur le secteur de leau.
Figure
2-6 : Redevance et contribution de prélèvement : montant des
Recettes annuelles (millions de BEF), 1995-1998 Figure
2-7 : Taxe sur les eaux industrielles et domestiques : redevances et contributions
de prélèvement : recettes nettes cumulées 1995-2000
EauP1 : Prélèvements
en eau par source et par secteur
En ce qui concerne les données sur la redevance et les contributions de prélèvement, les données pour 1997 sarrêtent au mois de novembre 1997.
Niveau européen Directive-cadre pour une politique communautaire de leau (2000), qui se base notamment sur la mise en uvre du coût-vérité de leau puisque dans le projet actuel, les Etats membres devraient faire en sorte quen 2010, tous les coûts liés à lusage de leau soient récupérés pour lensemble des usagers Niveau wallon Décret du 30/04/90 sur la protection et lexploitation des eaux souterraines et des eaux potabilisables (M.B.30.06.1990), qui institue le taux dimposition de 3 BEF/m3 produit au cours de lannée de prélèvement pour la redevance ou de 1 à 3 BEF/m3 pour les contributions de prélèvement
Action 19 : Mettre en
place les mesures de protection des nappes et des captages
AMAND Michel
DEFRISE Dominique |
|||