NOTE 1: modifié par le décret du 23 décembre 1993 (M.B. 23.02.1994), par larrêt de la Cour dArbitrage n°64/95 du 13 septembre 1995 (M.B. 30.09.1995), par le décret du 7 mars 1996 (M.B. 03.04.1996 err. 22.05.1996), par le décret-programme du 17 décembre 1997 portant diverses mesures en matière dimpôts, taxes et redevances, de logement, de recherche, denvironnement, de pouvoirs locaux et de transports (M.B. 27.01.1998), par le décret du 11 mars 1999 (1) relatif au permis denvironnement (M.B. 08.06.1999) et par le décret du 15 avril 1999 relatif au cycle de leau et instituant une Société publique de gestion de leau (M.B. 22.06.1999) |
[ Consultez les données actualisées ] Description du phénomèneEn Belgique, la distribution de leau fait partie des secteurs économiques pour lesquels la fixation des prix est dépendante dune intervention des autorités. Le prix de leau en Région wallonne est, par conséquent, contrôlé par la Commission des Prix du Ministère des Affaires Economiques où chaque proposition daugmentation de tarifs doit faire lobjet dun avis avant la décision du Ministre. En Région wallonne, la distribution de leau est un monopole public exercé par la commune, qui assume cette mission soit directement grâce à un service communal ou à une régie communale, soit indirectement via une intercommunale ou une concession à un organisme tiers. La configuration de la gestion des réseaux de distribution deau sapparente à une mosaïque : le distributeur le plus important est la Société wallonne des Distributions dEau (SWDE), qui gère environ la 1/2 des raccordements mais la distribution est également assurée par une vingtaine de sociétés intercommunales, et par un septantaine de communes qui gèrent directement tout ou partie de leur réseau de distribution sous forme de régies ou de services communaux. Au niveau de la détermination des prix, il existe peu dintégration au sein des différentes sociétés de distribution de leau. Par conséquent, il y a environ 150 structures tarifaires différentes en Région wallonne. Ces structures tarifaires sont composées dune redevance dabonnement fixe (comprenant la location du compteur, parfois un certain volume deau) et dun tarif par tranche de consommation. Le prix unitaire varie donc en fonction du volume deau consommée. SignificationCet indicateur a pour objectif de présenter un résumé des tarifs moyens autorisés en Région wallonne. En effet, quand on sait quau sein des 150 structures tarifaires différentes, à la fois les redevances dabonnement et les tarifs successifs peuvent varier, il est impossible de présenter lensemble des données brutes de façon concise (voir aussi « Caractérisation des données»). Les données présentées ci-après représentent la partie variable du prix moyen de leau facturé au robinet du consommateur pour une consommation de 120 m3 (ménage de 3 personnes) et de 10.000 m3 (consommation industrielle). Cette partie variable comprend les éléments suivants :
Ces données ne comprennent pas la partie fixe du prix de leau, à savoir la TVA de 6 % et la taxe sur le déversement des eaux domestiques (fixée en 2000, à 16 BEF/m3, voir EauR5 et EauP3). Situation en Région wallonneLe Tableau 2-5 illustre la diversité des tarifs autorisés en Région wallonne pour un usage domestique, à la fois au sein dun même distributeur (dans les zones desservies par la SWDE, le prix moyen unitaire de leau varie denviron 5 %, de 63,3 BEF/m3 à 68,1 BEF/m3), et pour des distributeurs différents. Dans ce dernier cas, on constate des différences de tarifs beaucoup plus importantes, le prix moyen unitaire passant de 35 BEF/m3 (dans la Province du Luxembourg) à presque 65 BEF/m3 (dans la Province du Hainaut). Ces variations peuvent sexpliquer par des différences au niveau des infrastructures mises en place par les distributeurs pour assurer la qualité de leau distribuée, puisque le prix de revient du m3 deau dépend directement des opérations effectuées sur le produit (captages, traitement, distribution).
Tableau
2-5 : Tarifs moyens pondérés autorisés au 1/01/1998
en Région wallonne (hors TVA, hors taxe de déversement
des eaux usées)
Figure
2-5 : Prix de leau (BEF/m3 pour une consommation de 120 m3/an)
: évolution du tarif unitaire moyen pondéré en
Région wallonne, prix minimum et prix maximum (pour 1988, estimation
du tarif pratiqué en Belgique) hors TVA, hors taxe de déversement
des eaux usées On peut également constater que le prix moyen de leau pour un usage industriel est fort variable, tout en étant en moyenne sur lensemble de la Région wallonne, de 10 % moins élevé que dans le cas dun usage domestique. Les différences de prix entre les usages domestique et industriel sont plus marqués au sein même de la SWDE (où en moyenne, le prix de leau pour un usage industriel est de 14 % moins élevé) que pour les autres zones (où la différence de prix atteint 7 %). La Figure 2-5 illustre lévolution du prix moyen de leau depuis la fin des années 1980 et situe les tarifs minima et maxima. Suite à lintégration de la redevance sur la protection des captages et à lévolution des techniques de production de leau, on constate une augmentation très importante du tarif unitaire moyen pondéré, qui a augmenté globalement de 80 % en 10 ans. On remarque également les grandes disparités de tarifs qui existent au sein de la Région wallonne, le prix variant en 1998 dun minimum de 11,2 BEF/m3 à un maximum de 84,2 BEF/m3.
EauP1 : Prélèvements
en eau par source et par secteur
Pour chaque territoire concerné, il y a N structures tarifaires applicables à une portion de ce territoire. On calcule le prix unitaire hors taxe pour une consommation de 120 m3 selon la structure tarifaire en application dans ce territoire. La moyenne des N prix tarifaires, pondérée par le nombre dabonnés de chacune des N structures, donne le tarif unitaire «PU120» du territoire concerné (prix du m3 pour une consommation de 120 m3). Ce tarif est représentatif de la consommation domestique. Selon le même principe, on calcule un prix unitaire PU10000 qui correspond au prix unitaire moyen pondéré dun consommateur industriel qui consomme 10.000 m3 par an. Dans ce calcul, comme tous les raccordements sont considérés comme industriels, le prix unitaire moyen est nettement moins représentatif de la consommation industrielle. Les tarifs sont regroupés selon les directions régionales de la SWDE (puisquelle assure la 1/2 des raccordements) et par province pour les autres distributeurs. En ce qui concerne le tarif unitaire moyen pondéré pour lannée 1988, il sagit dune estimation du tarif pratiqué dans tout le pays (avant lintroduction de la redevance et de la taxe).
Niveau européen Directive-cadre pour une politique communautaire de leau (2000), qui se base notamment sur la mise en uvre du coût-vérité de leau puisque dans le projet actuel, les Etats membres devraient faire en sorte quen 2010, tous les coûts liés à lusage de leau soient récupérés pour lensemble des usagers Niveau wallon Décret sur la protection et lexploitation des eaux souterraines et des eaux potabilisables (M.B.30.06.1990)1, qui instaure notamment une redevance sur les prises deau de 3 BEF par m3 produit au cours de lannée de prélèvement
Action 30 : Mettre en uvre le coût-vérité de leau
SZWARCENSZTAJN Jacques
DEFRISE Dominique |
|||