NOTE 2: Ou attestation de non-rejet (qui acte de labsence de déversement deau usée et deau de refroidissement) |
NOTE 3: Pour calculer le niveau moyen, seules les données issues des formules complètes ont été utilisées dans la mesure où celles-ci représentent plus de 90 % de la charge totale de lindustrie wallonne. |
[ Consultez les données actualisées ] EauP3a : Nombre dentreprises possédant une autorisation de rejet deaux usées industrielles et volumes annuels rejetés EauP3b : Répartition de la charge annuelle rejetée en fonction du milieu récepteur EauP3c : Répartition de la charge annuelle rejetée en fonction de la nature des polluants
Description du phénomèneLes industries sont la cause dune grande partie des rejets ponctuels de polluants dans le milieu naturel. Ces rejets exercent une pression sur la qualité des ressources hydriques superficielles et souterraines. En Région wallonne les rejets industriels deaux usées en provenance de toute installation industrielle ou assimilée (zones de loisirs, hôpitaux, centres denfouissement technique,...) sont soumis à autorisation de déversement 2 (cette autorisation est maintenant incluse dans le permis unique denvironnement). Il serait en principe possible dévaluer la charge polluante due aux industries en additionnant les émissions autorisées sur base des dossiers dautorisations de déversement. Ces données correspondent toutefois aux plafonds autorisés de déversement et les rejets réels peuvent, par conséquent, se situer bien en dessous. Une seconde possibilité pour évaluer les rejets industriels deaux usées est de se baser sur les données obtenues par lapplication de la taxe sur le déversement des eaux usées, instaurée en 1990 (voir EauR2b). En effet, comme le principe de cette taxe repose sur le concept du pollueur-payeur, le montant de la taxe est directement proportionnel au niveau et à la nature des polluants contenus dans les eaux usées, sur base danalyses réalisées sur les rejets réels (voir aussi «caractérisation des données»). Dans le cadre de cet exercice, seule cette dernière source a été considérée. Elle correspond en effet, plus à la réalité et les données sont mises à jour annuellement. SignificationCet indicateur permet dévaluer lorigine, la nature, limportance et la destination des rejets industriels deaux usées en Région wallonne. Il permet également de donner des indications sur laspect incitatif de la taxe sur le déversement des eaux usées industrielles. En effet, la diminution du volume et de la charge polluante des rejets industriels (et donc des recettes liées à la taxe), résulte des efforts effectués par les entreprises en matière dépuration. Situation en Région wallonneEn Région wallonne, le nombre dentreprises dont lactivité induit un rejet deau usée significatif (cest-à-dire celles qui sont redevables de la taxe sur le déversement des eaux usées (formules complètes et formules simplifiées)), est de lordre de 1.200. Ce chiffre est relativement constant depuis 1994. Pour environ 40 % de ces entreprises, la DGRNE utilise les formules simplifiées pour le calcul de la taxe. Ces dernières représentent 8 % de la charge totale de lensemble des entreprises taxées et moins de 1 % de la consommation totale en eau de toute lindustrie wallonne. Les secteurs majoritairement représentés en nombre (voir Figure 2-8) sont lindustrie agroalimentaire (environ 280 entreprises), la métallurgie (environ 160 entreprises), les garages (plus de 280 entreprises en 1997) et lindustrie de la pierre (environ 120 entreprises). La Figure 2-9 illustre le niveau moyen annuel des rejets issus de ces différents secteurs industriels, exprimé en unité de charge polluante 3. Quatre secteurs se dégagent : les centrales électriques, avec des rejets moyens par entreprise de lordre de 30.000 UCP/an, lagroalimentaire, le secteur de la chimie et de la métallurgie, où le niveau de rejet moyen est de lordre de quelques milliers dUCP/an. A noter que les volumes globaux deau usée rejetés par les autres industries, y compris les garages et autres secteurs industriels dont de nombreuses entreprises sont soumises à la taxe, représentent un volume équivalent à ceux rejetés par le secteur de la chimie (entre 300.000 et 400.000 UCP/an pour lensemble des entreprises). Par ailleurs on constate de façon générale une diminution des charges polluantes annuelles rejetées entre 1994 et 1997 (Figure 2-9), qui peut sexpliquer par la réaction des entreprises pour réduire la charge polluante des rejets suite à la mise en uvre de la législation et de la taxe (augmentation des contrôles, épuration, ...). Figure
2-8 : Rejets deaux usées industrielles en Région wallonne
: nombre et typologie des industries redevables de la taxe (formules complètes
et formules simplifiées), 1994-1997 Figure
2-9 : Rejets deaux usées industrielles en Région wallonne
: évolution de la moyenne des charges polluantes rejetées par
les industries (formules complètes), 1994-1997 En 1997, la charge polluante en provenance de lindustrie était déversée pour 63,5 % en eau de surface, 17,6 % en égout relié à une station dépuration et 18,8 % en égout non relié à une station dépuration (Figure 2-10). On remarque depuis 1994 une diminution des rejets vers des égouts non raccordés à une station dépuration avec une augmentation parallèle des rejets vers des égouts raccordés à une station dépuration et ce, grâce aux investissements consentis en matière dépuration par la Région wallonne et par les entreprises. Figure
2-10 : Rejets deaux usées industrielles en Région wallonne
: répartition de la charge globale rejetée par les industries
en fonction du milieu récepteur (formules complètes), 1994-1997 La Figure 2-11 et la Figure 2-12 illustrent la nature des charges polluantes des rejets industriels deau usée et leur destination, ainsi que leur évolution entre 1994 et 1997 :
Figure
2-11 : Rejets deaux usées industrielles en Région wallonne
: nature des charges polluantes (formules complètes), 1994-1997 Figure
2-12 : Rejets deaux usées industrielles en Région wallonne
: répartition de la charge rejetée en fonction du milieu récepteur
(formules complètes), 1994-1997
EauE1 à EauE3 :
Concentration de polluants (nitrates, pesticides, métaux) dans les eaux
souterraines
Actuellement, la taxe sur les eaux usées industrielles tient compte des quantités deaux usées rejetées et du type de pollution. Le niveau de pollution exprimé en unité de charge polluante (UCP) est déterminé :
Le taux unitaire de taxation est actuellement de 360 BEF par unité de charge polluante. Les données concernent lensemble des entreprises occupant au moins 7 personnes qui déversent des eaux usées industrielles et les entreprises occupant moins de 7 personnes si la DGRNE a estimé que les eaux déversées sont nuisibles aux divers récepteurs et doivent être considérées comme des eaux industrielles autorisées.
Niveau européen Directive IPPC qui a pour objectif de réduire les rejets ponctuels dans lUnion Européenne («Integrated Pollution Prevention and Control», 96/61/EC). Selon cette directive, toutes les entreprises appartenant à certains secteurs dactivité déterminés et ayant un niveau dactivité supérieur à un seuil donné, cest-à-dire susceptibles davoir un impact sur lenvironnement significatif au niveau européen, doivent, avant dêtre mises en service, obtenir un permis qui prenne en compte la performance environnementale globale de linstallation (i.e. les émissions dans lair, leau, le sol, la production de déchets, lefficience énergétique, le bruit, la prévention des accidents, etc...). Cette autorisation doit également prendre en compte les meilleures technologies disponibles. Une période de transition de 11 ans a été prévue par la Directive avant que toutes les entreprises ne se mettent à niveau. Directive-cadre pour une politique communautaire de leau (2000) Niveau wallon Décret du 30/04/1990 instituant une taxe sur le déversement des eaux [usées] industrielles et domestiques (M.B. 30.06.1990). Ce décret a été modifié à plusieurs reprises (par le décret du 25/07/91 (M.B. 15.10.1991 et M.B. 16.10.1991), par le décret du 23 décembre 1993 (M.B. 23.02.1994), et par le décret du 7 mars 1996 (M.B. 09.03.1996)). Ces modifications ont été apportées pour modifier le calcul de la charge polluante (base de la taxe), en y intégrant certains polluants comme lazote, le phosphore, les métaux lourds ainsi que laugmentation de température. Décret du 11/03/1999 relatif au permis denvironnement (M.B. 08.06.1999), dont lun des objectifs est de regrouper les différentes autorisations nécessaires actuellement (permis dexploitation, déversement deaux usées, autorisations de captages deau, déchets, ...) en un seul permis denvironnement (PE). Ce décret modifie la situation en matière de rejets industriels deau usée puisque la Division de lEau ne délivrera plus les autorisations de déversement proprement dites mais sera amenée à rendre un avis qui sera intégré dans le permis denvironnement. La Division de lEau aura néanmoins toujours en charge de prescrire les normes de rejets pour les entreprises, incluses également dans le permis denvironnement. Décret du 15/04/1999 relatif au cycle de leau et instituant une Société publique de gestion de leau (M.B. 22.06.1999)
Action 23: Optimaliser la gestion des rejets deaux industrielles
AMAND Michel
DEFRISE Dominique |
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