AirP7 : Emissions de particules fines (PM10)

AirE4 : Qualité de l’air ambiant — particules en suspension

Au niveau planétaire, on estime que les éruptions volcaniques, l’érosion éolienne et la dissémination des pollens sont responsables de la présence d’au moins la moitié des poussières présentes dans la basse atmosphère. L’augmentation de la concentration en matière en suspension (MES) a démarré à l’aube de l’ère industrielle. Les MES sont responsables avec le dioxyde de soufre (SO2) des smogs (brouillards) hivernaux.

Au sein de l’atmosphère, il faut distinguer deux types de poussières : les poussières sédimentables et les matières ou particules en suspension qui sont analysés par l’indicateur AirE4 et AirP7.

Les poussières sédimentables se distinguent des MES par le mode de prélèvement (localisation et type d’appareils), donc indirectement par la taille et la densité des particules : elles sont plus lourdes et donc se déposent plus rapidement et à une distance plus courte de leur lieu d’origine. Il s’agit d’une pollution localisée.

Les MES, plus petites, plus légères et moins denses, peuvent rester dans l’air pendant de longues périodes et être transportées ainsi sur des centaines, voire des milliers de kilomètres à partir de leurs lieux d’émissions jusqu’à ce que des précipitations les ramènent au sol. Les matières en suspension (MES) sont des entités solides ou liquides, en suspension dans l’air avec lequel elles forment un aérosol. Les MES se forment soit par réaction chimique, soit par condensation de gaz. La distance de transport dépend de la taille et de la densité de ces particules.

Leur taille et le fait qu’elles peuvent être associées à la dissémination d’éléments toxiques les rendent dangereuses pour la santé (maladies respiratoires). Une fraction de ces particules ont un diamètre faible, de sorte qu’elles pénètrent facilement dans les poumons. Elles sont divisées en différentes classes selon la zone respiratoire qu’elles peuvent atteindre (PM100, PM10, PM 2,5).

Les poussières anthropiques sont émises essentiellement par les activités industrielles (procédés et combustion industriels).

La tendance générale est une augmentation des concentrations en matières en suspension depuis le début du siècle pour l’ensemble de la planète.