Les métaux lourds

AirE2 : Concentration en plomb

AirP5 : Emissions annuelles de métaux lourds

Les métaux lourds (cadmium, arsenic, chrome, mercure, nickel, plomb, cuivre, zinc,...), bien qu’ils soient émis en faible quantité, constituent une pollution atmosphérique dont il faut se préoccuper vu leur toxicité et le risque de bioaccumulation. Présents à l’état de traces dans l’environnement et parfois nécessaires à faible dose à la vie, ils peuvent s’avérer toxiques lorsqu’ils s’accumulent dans les différents écosystèmes (air, eau, sol). Les métaux lourds, présents dans le sol, sont par ailleurs libérés par les précipitations acides, entraînés dans les eaux de surface et ils s’accumulent dans les alluvions. Les plus toxiques sont le cadmium, le chrome (VI), l’arsenic et le mercure.

Les émissions de métaux lourds ont une incidence sur la qualité de l’air ambiant. Chaque métal a un degré de toxicité et des effets spécifiques qui dépendent notamment de la voie de pénétration (respiration, ingestion, contact de la peau) mais tous les métaux lourds risquent à moyenne ou plus forte dose d’entraîner des troubles parfois très graves sur la santé humaine (allergies, troubles nerveux, difficultés respiratoires, affections cardio-vasculaires, effets cancérigènes (As, Cr, Ni,...)).

Les métaux lourds ont surtout un impact sur l’environnement. La contamination de la faune entraîne des problèmes de santé et conduit à un risque de bioaccumulation le long de la chaîne alimentaire. Ils ont aussi des effets négatifs sur les végétaux.

En ce qui concerne les dioxines, une exposition peut entraîner différents troubles sur la santé humaine tels que des lésions sur la peau pour les expositions à doses élevées à court terme et une diminution du système immunitaire, des atteintes au système nerveux, au système endocrinien et aux fonctions de reproduction pour les expositions à plus long terme.

 

Les polluants organiques persistantes (POP)

AirP6 : Emissions de polluants organiques persistants (POP)

Les polluants organiques persistants ou POP, regroupent différentes substances telles que :

  • les hexachlorocyclohexanes (HCH),
  • les pentachlorophenols (PCP),
  • les hexachlorobenzènes (HCB),
  • le tétrachlorométhane (TCM),
  • le trichloroéthylène (TRI),
  • le tétrachloroéthylène (PER),
  • les trichlorobenzènes (TCB),
  • les trichloroéthanes (TCE),
  • les dioxines,
  • les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Il s’agit de substances (TCM, TRI, PER) et de familles de substances chimiques de synthèse (les autres POP) qui présentent une grande stabilité et un danger pour l’environnement ou la santé. Certains POP sont maintenant interdits comme le trichlorobenzène (TCB) et le trichloroéthane (TCE) (depuis 1996).

Les POP présentent des risques pour la santé humaine et l’environnement suite à leur persistance et leur accumulation dans les écosystèmes (bioaccumulation dans la chaîne alimentaire) et à leur toxicité au-delà de certaines doses. La menace que représente les POP reste encore imprécise vu le manque de connaissances quant à leurs concentrations, leur mode de dissémination et d’accumulation ainsi que leur incidence sur les êtres humains et sur les autres formes de vie. Les effets observés (ou parfois soupçonnés) sur la santé sont multiples : irritations, troubles neurologiques, hépatiques, nerveux, respiratoires, effets cancérigènes,... La «crise de la dioxine»a mis en évidence les difficultés de détecter et d’analyser correctement ces substances et a fortiori d’évaluer leurs impacts réels sur l’environnement et la santé humaine.

Les POP sont émis en général par le secteur industriel spécialisé (sidérurgie, industries chimiques, traitement des métaux), les incinérateurs de déchets, le nettoyage à sec, l’agriculture et le secteur domestique (peintures, décapant,...). Vu le caractère persistant des POP, un arrêt immédiat de l’utilisation de ces substances n’entraîne pas une régression rapide des polluants.