AirP1a : Emissions annuelles de dioxyde de carbone (CO2)

AirP1b : Emissions annuelles de méthane (CH4)

AirP1c : Emissions annuelles de protoxyde d’azote (N2O)

Les gaz à effet de serre, principalement le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O, également appelé «gaz hilarant») mais également les gaz destructeurs de la couche d’ozone (chlorofluorocarbones (CFC), hydrochlorofluorocarbones (HCFC)), les gaz halogénés visés par le Protocole de Kyoto : perfluorocarbones (PFC), hydrofluorocarbones (HFC), l’hexafluorure de soufre (SF6) ainsi que l’ozone (O3) ont une influence croissante sur le réchauffement climatique de notre planète. Les émissions des gaz à effet de serre peuvent être exprimées en équivalents CO2 sur base de leur « Potentiel Global d’Effet de serre» (PGE) qui est un coefficient qui tient compte du pouvoir d’effet de serre du gaz à long terme (les valeurs utilisées ici se rapportent à un horizon de 100 ans) par rapport au CO2. En multipliant la quantité de gaz émise par le PGE, on obtient la quantité équivalente de CO2. Le dioxyde de carbone (CO2) a par définition un PGE égal à 1. Les PGEs du méthane et du N2O sont respectivement de 21 et de 310. Ces trois gaz sont les principaux gaz à effet de serre.

Une partie du rayonnement solaire est absorbée par la surface terrestre et une autre est renvoyée sous forme de rayonnement thermique (les infrarouges) vers l’atmosphère. Ce rayonnement thermique est en grande partie absorbé par les nuages et certains gaz (appelés gaz à effet de serre), et restitué à nouveau vers la surface de la terre, ce qui conduit à une augmentation de la température. L’effet de serre, un phénomène naturel au départ, a été fortement amplifié et accéléré par les développements industriel et technologique ainsi que par l’exploitation des ressources fossiles depuis la fin du XVIIIe siècle.

Aujourd’hui, l’influence des émissions anthropiques de gaz à effet de serre sur le climat est reconnue comme réelle : dans son deuxième rapport d’évaluation, le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Changement Climatique (GIEC) déclare que «il existe un faisceau d’éléments qui suggère l’existence d’une influence humaine perceptible sur le climat ».3

Les modèles climatiques permettent aux scientifiques de proposer des scénarios d’évolution du climat pour le siècle prochain. Selon ces modèles, le réchauffement risque d’entraîner de nombreuses perturbations climatiques à l’échelle planétaire et d’autres conséquences comme : une augmentation des précipitations, la fonte des glaces, la hausse du niveau marin, des hivers plus doux et humides et des sécheresses estivales dans l’hémisphère Nord. Des régions deviendront plus arides ou au contraire plus arrosées. La fréquence des inondations augmentera dans les zones côtières.

Les sources de pollution sont assez diverses selon les gaz. La combustion de combustibles fossiles et le déboisement sont les causes principales de l’augmentation rapide des émissions de CO2. Le méthane est surtout émis par l’activité agricole (digestion des ruminants, les rizières, le transport du gaz naturel) et la fermentation des déchets. Le protoxyde d’azote provient essentiellement des procédés industriels (production d’ammoniac, d’acide nitrique et de nitrate d’ammonium, ...) et de l’utilisation des engrais.