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Une série de communes pilotes [liste] ont signé, à ce jour, une convention " combles et clochers " avec la Région wallonne, une initiative lancée dans le cadre de lAnnée Européenne de la Conservation de la Nature 1995.
Cette convention vise à inciter les communes à prendre toutes les mesures nécessaires afin daménager ou de protéger les combles et clochers utilisés comme gîte potentiel de reproduction par les chauves-souris (Le réseau de gîtes de reproduction en Wallonie) mais aussi par la chouette effraie et dautres animaux protégés. Mesures qui peuvent être prises en charge ou être subsidiées par la Région wallonne.
Loin dinterdire toute intervention, la convention " combles et clochers " précise que les travaux devront se dérouler pendant la période la moins préjudiciable aux animaux. Sauf cas de force majeur, ils ne pourront avoir lieu entre le 1er avril et le 31 octobre, époque de reproduction des animaux. Cest ainsi, par exemple, que la Ville de Herve, a décidé au printemps 1997 de retarder les travaux de rénovation des charpentes qui étaient prévus dans son Eglise de Bolland [texte].
Dans le cadre de cette opération, la Région wallonne a diffusé :
Les vespertillons à oreilles échancrées du Pays de Herve nen croient toujours pas leurs oreilles. Bientôt, avec dautres espèces de chauves-souris, ils pourront rejoindre en toute quiétude leur gîte de reproduction de lEglise de Bolland.
Le 14 mars 1997, lAdministration communale de la ville de Herve a décidé de postposer au mois de novembre les travaux de rénovation et de gazage des charpentes de léglise de Bolland qui devaient débuter ce printemps. La raison : la présence dans les combles de léglise dune colonie de reproduction de vespertillon à oreilles échancrées, une espèce de chauve-souris particulièrement rare en Wallonie. Cette décision est lune des premières du genre qui soit prise en faveur de la faune sauvage des clochers.
Décision pas facile à prendre pour ce superbe monument classé du 18ème siècle. Dépassant leurs intérêts respectifs, la ville de Herve, la Division du Patrimoine, la Fabrique dEglise, lentrepreneur chargé de lexécution des travaux ainsi que larchitecte chargé de sa supervision, sont arrivés à un consensus alliant les intérêts du patrimoine et ceux, de lenvironnement : attendre la fin de la période de reproduction des chauves-souris pour débuter les travaux. " Nous avons attendu 4 ans, nous pourrons bien encore attendre 4 mois ", a précisé José Spits, échevin de lEnvironnement et du Patrimoine de la Ville de Herve.
Une décision qui devrait encourager dautres communes en Région wallonne à leur emboîter le pas.