En Wallonie, les affleurements de roches carbonatées (sujet à la karstification... et donc à la formation de grottes) couvrent près d'un tiers du territoire. D'après l'Atlas du Karst Wallon ( données 2005 ), on y dénombre 1470 grottes. Mises bout à bout, ces différentes cavités atteindraient un développement de plus de 200km.
Cependant, l'environnement souterrain s'étend bien au-delà des seuls sites connus et pénétrables par l'homme. Ce milieu intègre tout un réseau de fissures et de crevasses formant un habitat interstitiel, incluant une bonne part des roches fissurées. Au niveau aquatique, la découverte d'organismes qualifiés de stygobies dans la plupart des aquifères confirme combien notre sous-sol est riche et constitué d'une large diversité d'habitats souterrains.
Sur l'ensemble du territoire de la Région wallonne, on retrouve un réseau étendu de salles et de galeries souterraines, témoin d'une activité extractive (minière) ancienne. Le sol a été creusé par l'homme pour diverses raisons:
Au total, ce sont plusieurs centaines de kilomètres qui ont ainsi été creusés par l'homme dans différents types de roches.
Bien que les sites souterrains naturels et artificiels aient des origines très différentes, on y retrouve des conditions d'habitat et de microclimat très proches. Ainsi, quelques années après l'arrêt d'une exploitation souterraine, on peut constater la formation de concrétions dans certains tunnels ou galeries de mines ! Ces similitudes de conditions de vies ont permis à certains organismes de coloniser et de trouver refuge dans ces sites souterrains artificiels. Aujourd'hui en Wallonie, les sites d'hivernage majeurs pour les chauves-souris ne sont plus des grottes mais d'anciennes carrières souterraines dans lesquelles les chiroptères ont trouvé un environnement et un habitat offrant les conditions de vie nécessaires à leur conservation.