Les Cavités Souterraines à Intérêt Scientifique (photo Guy Deflandre)

environnement.wallonie.be/csis

Le site officiel des Cavités Souterraines d'Intérêt Scientifique

Intérêts

biologique - chauves-souris

Cette constitue le gîte d'hivernage d'une population de chauve-souris, comprenant notamment une espèce rare en Wallonie . Cette cavité fonctionne probablement en réseau avec la Grotte de Freyr avoisinante qui est un des sites majeurs d’hivernage pour différentes espèces protégées.

minéralogique

La cavité présente un concrétionnement d’une grande finesse (fistuleuses au plafond de la grande salle) et un plancher stalagmitique parfaitement conservé. Ces éléments sont extrêmement vulnérables en cas de visite sauvage. La grotte Margaux contient par ailleurs une coupe en place et complète de toute la stratigraphie quaternaire. Son étude permettra d’obtenir des informations concernant l’évolution paléogéographique et climatique de la vallée de la Haute Meuse. Ces données pourront notamment être mises en parallèle avec les découvertes archéologiques dans le site.

archéologique

Cette cavité se caractérisait par la présence d’une sépulture mésolithique en parfait état de conservation. La grotte s'était refermée (suite probablement à un glissement de terrain) peu de temps après l'inhumation, il y a 10.000 ans, expliquant cet état de conservation remarquable.
Ce site est unique en Belgique et peut être considéré comme une référence pour toute l'Europe du Nord en matière de rites funéraires du Mésolithique.

Les fouilles archéologiques ont pu y débuter directement après la découverte du site en 1988 par Ph. Lacroix. Grâce à cela, les différents sédiments et la stratigraphie n’ont pas été perturbés avant qu’une fouille systématique ne soit entreprise. C’est sous la direction du Professeur M. Otte de l’ULg que M. Nicolas Cauwe (Musées Royaux d’arts et d’Histoire) aidé par le découvreur (M. Ph. Lacroix) a découvert, dans le fond de la salle principale, une fosse ovale de 3m sur 2 recouverte d’un couvercle (Cairn) dans laquelle les restes d’au moins 7 squelettes différents ont pu être inventoriés. Tout indique que ces corps ont été apportés de manière successive dans cette sépulture collective, impliquant que la civilisation à laquelle ils appartiennent avait adopté un mode de vie semi- sédentaire.
La datation des squelettes réalisée en 1991 par l’UCL, leur donne un âge de 8.500 ans av. JC. Nulle part ailleurs en Europe occidentale n’a été découvert jusqu'à présent une telle sépulture collective appartenant au Mésolithique.

espace utilisateur

se connecter