Les Cavités Souterraines à Intérêt Scientifique (photo Guy Deflandre)

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Le site officiel des Cavités Souterraines d'Intérêt Scientifique

Intérêts

biologique - invertébrés

La grotte comprenant un lac souterrain représente une zone humide souterraine tout à fait particulière offrant un milieu très attractif pour la faune souterraine aquatique.
Présence dans la salle des Niphargus d’un « lac souterrain » (regards sur la nappe en équilibre avec le niveau de la Vesdre) de plusieurs m de diamètre et ne présentant pas d’écoulement perceptible. En 1988, plusieurs crustacés ont pu y être observés. Il est certain qu’une étude et détermination plus systématique devraient permettre de trouver un nombre élevé d’organismes différents dans ce site. Il sépare le réseau souterrain en deux parties et correspond à une barrière naturelle pour la faune notamment. Les sédiments, qui se sont accumulés en différents endroits, et les infiltrations depuis la surface empruntent une série des failles fournissant des apports nutritifs très variés en différents points de la cavité.
La partie terminale de la cavité (résurgence) présente un écoulement plus rapide (en équilibre avec le niveau actuel de la Vesdre) correspondant à un autre écosystème souterrain.

La grotte offre une diversité de d'habitats souterrains qui devraient permettre de retrouver une biodiversité souterraine potentiellement élevée. L’excellent état de conservation de la grotte et l’absence de pollution importante en surface rehaussent encore l’intérêt du site. Aucune étude biologique n’y a été menée jusqu'à présent, le comité de gestion devra déterminer lesquelles sont prioritaires et tenter de trouver les personnes compétentes pour les faire aboutir.

minéralogique

Les concrétions dans la grotte sont d’une grande variété, très abondantes et très fragiles. Leur état de conservation est remarquable, certaines mesures de protection spécifiques peuvent être envisagées.

Dans la première partie de la grotte (réseau de l’IMP, côté entrée Surdents), le concrétionnement est relativement « sali » par les crues successives. Les prolongements du réseau découverts à partir de 1988 présentent dans la salle Moustafa une succession de gours très larges dont la partie inférieure se désagrège pour former une concrétion en « lait de lune » pâteux.

Plusieurs des concrétions sont fendues (ou même brisées et ressoudées). Ces événements sont causés par la néotectonique qui pourrait être étudiée et même datée à l’aide de techniques adéquates dans cette grotte.

Dans le reste du réseau, on trouve par endroit des parois couvertes de fins cristaux de calcite tout à fait blanc, des draperies, des concrétions en forme de massue résultant d’un processus de précipitation particulier. Enfin, par endroit, la cristallisation blanche est recouverte d’un enduit bleu ou mauve dont l’origine n’est pas encore déterminée.

hydrologique

La grotte est un ancien recoupement de méandre souterrain de la Vesdre. Elle présente, en plus des concrétions, une multitude de formes liées à l’érosion de l’eau ainsi que des remplissages argileux très bien conservés et à même de fournir des renseignements précieux sur la genèse et l’évolution de la cavité et de son environnement. Dans la partie amont en bordure de la Vesdre se situent les pertes qui alimentent un réseau non accessible par l’homme. La partie aval présente par contre des sorties d’eaux actives et en plusieurs endroits des regards sur la nappe.

sismique

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