Intérêts

biologique - invertébrés

Un inventaire de la faune souterraine de cette galerie a été réalisé par MM. Hubart & Dethier (Chercheurs de la Wallonie). Vingt-cinq espèces d'invertébrés dont 3 troglobies et probablement une espèce jamais observée en Belgique, (en cours de description) ont pu ainsi être dénombrées. Le tunnel offre une très grande diversité de d'habitats souterrains, avec notamment toute une gamme de zones humides allant de l’étendue d’eau profonde (en amont de l’éboulis) au ruissellement sur paroi en passant par les eaux plus ou moins courantes et le "concrétionnement" actif (présence de microgours !).
De plus, ces différentes zones sont localement en contact avec un substrat rocheux de nature différente (schiste, grès, houille...) et les eaux sont enrichies par des matières en suspension et en solution de nature fort variable.
Enfin, des comparaisons intéressantes avec la faune présente "classiquement" dans les sites souterrains naturels pourraient être établies; il existe en effet une colonie extrêmement nombreuse de Nyphargus dans la rigole longeant la galerie principale.

géologique

Du point de vue géologique, la galerie représente une coupe géologique dans le Houiller dans un excellent état de conservation. En surface, à "l'air libre", les affleurements houillers sont rares et très souvent altérés, ce site est donc très précieux dans l’optique de la révision de la carte géologique de Liège. Une coupe et un relevé géologique complet de la galerie a été réalisé par l'ULg (service du Professeur Monjoie).

sismique

L’Observatoire Royal de Belgique a installé un sismographe sur la roche même d'une galerie latérale ne connaissant aucune fréquentation. Cet appareil fait partie du réseau de mesure et de surveillance sismique en région liégeoise. Le site de la Chartreuse est considéré comme un point fondamental du réseau sismique belge. D’autres appareillages de mesures en continu pourraient utilement être rajoutés dans le site (par ex. : mesure du jeu de certaines failles, analyse radon, analyse d’autres gaz dans le tunnel, température, humidité, piégeage de faune, vitesse de croissance de concrétions...) pour en faire un laboratoire de surveillance du milieu souterrain.

historique

Au niveau historique et patrimonial, le tunnel illustre les difficultés techniques liées à l'extraction et à l'exploitation de la houille. L'exiguité de certaines galeries permet d'imaginer les conditions de travail qui furent associées à cette tâche.

Certaines petites galeries latérales dans la première partie du tunnel n’ont pas encore été entièrement explorées car elles sont actuellement en partie obstruées par des sédiments. Des recherches et de nouvelles découvertes pourraient y être menées dans le domaine de l’archéologie industrielle.