les biefs du pilat - Gestion Globale de l'Eau
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Nom: les biefs du pilat - Gestion Globale de l'Eau
Adresse du site: http://perso.wanadoo.fr/biefs.dupilat/

E-mail: jean-marc.hauth@wanadoo.fr
Description (FR): ooo GESTION GLOBALE DE L'EAU ooo
Dans les siècles passés, les biefs, bisses, béals et béalières, étaient des ouvrages chargés d'alimenter en eau les roues à aubes et les turbines des moulins, des scieries et des usines de tissage. Ils permettaient également d'irriguer prés et prairies. Plus loin encore dans le passés, les Romains, grâce à leurs acqueducs, métrisaient déjà l'art du transport d'eau en suivant les courbes de niveau. Ces techniques d'un autre age pourraient cependant redevenir dans le futur l'outil principal et indispensable de la gestion globale de l'eau et du développement durable.

LES PROBLEMES:
De nombreuses activités humaines contribuent à diminuer la part d'infiltration provenant des précipitations par rapport à l'évaporation et au ruissellement. De plus en plus de surfaces imperméabilisées favorisent le ruissellement et contribuent à renforcer les effets destructeurs des inondations. Les déboisements et les cultures intensives augmentent l'érosion des sols.
Dans le même temps, pour satisfaire les besoins en eau des villes et des campagnes, une surexploitation discrète et continue des nappes phréatiques modifie les réserves souterraines sans tenir compte de leurs capacités naturelles de reconstitution . En plus, la disparition des zones humides par drainage contribue à diminuer cette recharge en eau du sous-sol .
On attribue la cause du changement climatique exclusivement à l'effet de serre. Il semble cependant que la surexploitation des nappes phréatiques des zones arides, en particulier associée aux déboisements intensifs, soit aussi responsable de ce dérèglement climatique.
L'Association des Biefs du Pilat attire l'attention sur un phénomène qui semble échapper pour l'instant à la réflexion des experts et des décideurs et propose une solution globale. Il est donc urgent d'observer de plus près les conséquences des activités humaines sur le cycle de l'eau et plus précisément des changements de la répartition des écoulements superficiels et souterrains . Il est également urgent mettre en place un dispositif de gestion globale de l'eau capable non seulement de réparer les effets pervers des activités humaines tels que les inondationset les incendies de forêts mais de créer un outil moderne de développement durable dont la base est l'exploitation de toutes les potentialités de l'eau telles que son énergie potentielle renouvelable ou sa pureté et sa richesse en oligoéléments capables de nourrir naturellement les produits d'une agriculture bio.
Sans agriculture, ni autoroutes, ni parkings, autrement dit sans imperméabilisation artificielle des terrains, la pluie, la végétation et le sol établiraient des rapports de partage des eaux entre l'infiltration, le ruissellement et l'évaporation optimaux,qui seraient le résultat d'un équilibre écologique naturel sauvage. Ce qui n'a pas été infiltré au profit des réserves d'eau du sous-sol et évapo-transpiré au profit du micro-climat, autrement dit l'excédent, ruisselle et forme alors les cours d'eau, sorte de drains naturels.
Le cycle souterrain de l'eau et le climats sont étroitement liés. Il est évident que l'eau de pluie recharge, par infiltration , les nappes phréatiques et plus particulièrement par la surface restreinte des zones humides permanentes. Mais il faut savoir qu'en retour, la température et le taux d' humidité du sous-sol et sa couverture végétale quand il y en a une, influencent l'atmosphère et donc le climat. L'évapotranspiration des plantes qui restitue à l'atmosphère une part importante de l'eau pour entretenir une température et humidité favorise cet échange nécessaire à la vie.
Depuis l'apparition des activités humaines, de l' agriculture intensive, on a réduit la couverture végétale et plus grave, on a asséché des zones humides par drainage pour les remplacer par des prairies et pâturages. A d'autres endroits on cherche à augmenter la croissance végétale en pompant l'eau des nappes phréatiques pour pallier le manque de pluie.
Imperméabilisation, drainage et pompage ont pour effet de diminuer la surface de zones et terrains humides, interfaces primordiales entre le sous-sol et l'atmosphère pour les échanges et transfert d'eau. Ainsi la part d'infiltration est significativement diminuée au profit du ruissellement. On peut en effet subir des inondations alors que les nappes phréatiques ne sont pas encore saturées. Le problème le plus urgent est donc de préserver et de reconstituer les nappes phréatiques.
LA SOLUTION:
Pour contrecarrer ces phénomènes de dérèglement du cycle de l'eau et en particulier ce déficit brut d'eau infiltrée, l'Association propose de réactualiser et d'adapter les aménagements que sont les biefs.
Les biefs sont des canaux qui serpentent à travers la campagne en suivant les courbes de niveau. Autrefois ils servaient à alimenter les moulins pour produire l'énergie hydraulique grâce à des turbines ou des roues à aubes ou encore, ils permettaient d'irriguer des pâturages. Les fuites, par le fond du bief, tout au long du parcours étaient considérées comme des pertes.
Avec l' agriculture moderne et l'industrialisation, les biefs ont été délaissés. Aujourd'hui, le besoin d'une gestion globale de l'eau pourrait nous conduire à reconsidérer ce moyen de répartition de l'eau à l'ancienne comme une technique porteuse d'avenir en tirant parti de cet ancien défaut concernant les fuites en ligne pour en faire le principal avantage.
Les biefs, par prélèvement des eaux de ruissellement excédentaires des ruisseaux, réintroduisent cette eau dans le sol tout au long du trajet de façon à reconstituer les nappes phréatiques. Ils participent à préserver les ressources en eaux et à retarder les écoulements. Ce "stockage dynamique" profond permet également par filtration et échanges chimiques d'améliorer la qualité de l'eau. Ainsi, l'eau stockée dans le sous-sol pendant les périodes humides est restituée naturellement au profit des cours d'eau pendant les périodes sèches. Les biefs contribuent activement au soutien d'étiages.
De plus pourquoi ne pas chercher à récupérer de l'eau de qualité des têtes des bassins versants et profiter de cette ressource en eau douce excédentaire au lieu de la laisser filer en aval diluer les pollutions et grossir les fleuves lors des périodes d'inondations.
En effet, les Biefs peuvent jouer un rôle actif dans la maîtrise des ruissellements et la limitation des crues et des inondations grâce à des réservoirs tampons et de stockage sur le parcours et/ou en bout de biefs. Cette eau stockée pendant les périodes de fortes pluies sera réutilisée pour le fonctionnement des biefs aval et servira aussi pour la production hydro-électrique
Tout le monde y trouverait un avantage. L'eau potable des villes viendrait directement des montagnes et non des fleuves plus ou moins pollués. A la campagne, l' agriculture disposerait en abondance d'eau de meilleure qualité propice à une irrigation sans engrais. Pêche et chasse abondante, tourisme vert ... Augmentation de la qualité des êtres vivants et diminution de coûts de traitement.
Le réseau de biefs permet de superposer sur l'ensemble du territoire et dans le paysage un fin maillage de répartition et d'infiltration d'eau dont les effets ne seraient pas seulement réparateur des effets pervers du passé mais aussi seraient moteur de développement et d'activités nouvelles.
A long terme et à grande échelle, l'énergie hydraulique retrouverait une nouvelle jeunesse sur l'ensemble du territoire et rejoindrait le peloton des énergies potentielles renouvelables telle que les éoliennes ou capteurs solaires. L'assèchement des nappes phréatiques autour des zones désertiques étant le moteur de l'avancée des déserts, on peut imaginer que l'inverse est vrai, c'est-à-dire que des millions de mètres cubes introduits dans les profondeurs du sous-sol constituent un volant thermique capable de mieux répartir la pluviométrie en commençant d'abord par atténuer les écarts... avant de pouvoir modifier le climat de manière durable..
C'est pour rendre à la nature cette capacité de ralentissement des eaux de ruissellement en augmentant l'infiltration que l'Association des Biefs du Pilat propose le procédé de gestion globale de l'eau dont le réseau de biefs serait l'élément de base permettant la répartition et l'infiltration des eaux des têtes de bassins versants sur l'ensemble d'un territoire.
© Tous droits réservés 1999 Les Biefs du Pilat
Description (ANG): ooo GLOBAL WATER MANAGEMENT ooo
The bief is a french word to designate a little canal which follows the same level curve. These works, during the past centuries, were in charge of supplying in water to the mills, the sawmills and the factories in order to furnish the hydraulic energy or to irrigate the meadows. These canals, called biefs, could become the principal and essential tool of the global management of water in the future.
THE PROBLEMES:

Many human activities contribute to diminish the part of infiltration compared to the runoff and evaporation. More and more of waterproofed surfaces favour the runoff and contribute to reinforce the destructive effects of the floods downhill. The deforestations and modern agriculture increase the erosion of soils. At the same time, to satisfy the needs in drinking and irrigation water, a discreet but continuous phreatic over-pumping modifies the underground reserves without holding into account the natural capacities of recharge. Finally,there has to be added the disappearance of humid zones, because of the drainage, which constitutes important reservoirs for permanent underground water recharge. We attribute the climatic changes exclusively to the effect greenhouse. But it seems that over-pumping, especially in drought zones, is also responsible for this climatic change .
It is urgent to set up a device global management of water capable, not only to repair these effects, but to create a modern tool of durable development base on all the potentialities of water. The Association " Les Biefs du Pilat" calls the attention to a phenomenon that seems , for the moment,to escape to the reflections of experts and decision-makers.
It is urgent to have a look closer to the consequences of human activities on the water cycle and more particulary to the changes on the distribution of superficial and underground flows.
Naturally, meaning without farming, expressways or parking lots, otherwise said without artificial waterproofed lands, the rain, vegetation and ground would establish an optimum ratio between infiltration, runoff and evaporation, resulting in an ecological balance. What has not been infiltrated to the profit of underground water reserves and what has not been evapored to the profit of the micro-climate, otherwise said the excess, flows , forming the streams, kind of natural drains.
The underground water cycle and the climate, are narrowly linked. It is evident that water falls recharge underground reserves. It is necessary to know that,in return, the soil and its humidity, through which its vegetable cover, when there is one, influences the atmosphere and therefore the climate. As an example, the evapo-transpiration of plants that restores an important amount of water to the atmosphere , in order to maintain a good temperature and favourable humidity for life.
Since the apparition of human activities,of intensive and extended farming,in somes places, we reduce the vegetable cover and more seriously, we drought humid zones by drainage to replace them by prairies. In other places, we increase vegetable growth by over-pumping in order to compensate for the lack of rain. Rain, waterproofed lands, drainage and water pumping have as a consequence to diminish the surface of humid lands, essential interfaces between the soil and atmosphere for the water flux. Thus, the part of infiltration is significantly diminished to the profit of the runoff. In fact, we can have floods while underground spaces are not yet saturated. The most urgent problem is to preserve and to restore aquifers.
THE SOLUTION:
The Association proposes to adapt the installations that are the biefs. The biefs are canals which flow through the country by following the bend levels. Formerly, they served to supply mills to produce the hydraulic energy tanks to turbines or wheels, they also allowed to irrigate lands .The water loss, by the bottom of the biefs, were considered as waste. With modern agriculture and industrialisation, the biefs have been abandoned. Today, the need of a global water management could drive us to reconsider this means of water distribution by taking advantage of this defect concerning those losses of water .
The biefs remove the surplus of stream's water to redistribute it laterally, in order to reintroduce the water in the ground by infiltrating it all along the canal. They participate to preserve the resources in water and to delay the flows. Thus, underground water storage during the humid periods will return naturally to the profit of streams during drought periods. A network of biefs ahead of watershed delays the flows, limits the runoff, restores the underground reserves and supports drought downhill streams.
Biefs are useful where groundwater withdrawals consistently exceed recharge to the aquifers. It is important to use this quality water ahead of watersheds and to take advantage of this resource instead of leaving this clean water run downhill to dilute pollution and increase floods. This deep "dynamic storage" allows chemical exchanges, to improve the quality of water. In fact, the biefs can play an active role in runoff and floods or firewoods management tank reservoirs all along the biefs. This water, stored during the stormy periods, will be used again for the functioning of the biefs and also to serve for hydro-electric production. Drinkable water of the cities could directly come from mountains. In the country, farming would dispose abundant water of better quality, for irrigation with less chemical fertilizers. ( Abundant fishing and hunting, green tourism..)
Facing the floods, the droughts and the world-wide crises of the water resources, in addition to the over pumping rate and to the climatic changes, the biefs are a supplementary tool for a durable management of water. Source of new employment, they will be motor of development and new activities linked to agriculture, irrigation, and hydraulic energy . On long term and on a large scale, the water, when widely divided up and redistributed in space and in time by a network of biefs, will restore the water balance with a positive consequences on local and regional climate.




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